Si dans l'ensemble les matériaux source (HD, DV, caméra vidéo, 35mm) se montrent extrêmement hétérogènes, cette édition Blu-Ray propose de sublimes instants que le codec AVC/MPEG 4 parvient à mettre en scène avec un degré de performance inouï. Ainsi, les plus belles images de ce pressage seront à dénicher lors de la fin de l'extraordinaire séquence d'ouverture. Contrastes, luminosité, ombres portées, éclairages, étalonnage seront alors à la fête et proposeront des plans de pure Haute Définition, jusque lors de ces plans aériens de Londres. Les échelles de mesure se montrent au firmament, et l'image accuse une finesse et une densité de chaque instant. Les plans extérieurs les mieux éclairés possèdent un degré de finition de la définition qui dépasserait presque l'entendement, avec un subtil équilibre entre lumières acérées et contrastes tonitruants. Le reste du métrage se montrera très hétérogène, avec un rendu visuel qui participe au style graphique du film, mais qui nous éloigne de l'élan de haute qualité constaté au début. En ce sens, les scènes les moins éclairées demeurent toujours lisibles, mais accsusent une finesse moindre, des valeurs d'étalonnage plus brouillonnes et un rendu nettement moins spectaculaire. Quoi qu'il en soit, le rendu des détails et des textures se montre relativement élevé (pas autant que lors de la séquence inaugurale) et la fluidité impeccable, cpable de supporter la cadence extrême parfois des images du cnéaste Espagnol. Uneimage Blu-Ray de haute tenue mais qui comporte d'importantes réserves pour les amateurs d'images léchées. Aucun défaut en soi, mais un rendu visuel soumis à des désideratta peu compatibles avec les performances exacerbées des imhes issues de master Haute Définition.
La piste son encodée en DTS-HD Master Audio dispose d'une belle énergie et d'une vivacité à toute épreuve, mais propose une expérience de spatialisation très restreinte. En effet, le film a été designée avec une seule scène frontale en ligne de mire, et en délaissant la plénitude et l'ampleur apportées par une scène sonore arrière rugissante. Ici, il faudra se contenter de l'énergie et de la vivacité des voies frontales, la scène arrière étant réduite à une très faible part d'expressivité, pour ne pas dire inexistante. Néanmoins, le film dispose d'un sound design de haut calibre, capable de faire remonter un très important niveau de détail ave une immédiateté dans la reproduction qui devient, au fil du visionnage, une signature formelle pour le film. En effet, si la scène arrière se montre délaissée, il n'en est rien de l'univers acoustique du film qui repose sur des évocations faites de fraîcheur et de vivacité. Une haute énergie formelle anime cette scène frontale qui délivre des messages acoustiques rapides et tendus, avec une exploitation du spectre audible très riche et très expressive. On ne compte plus les bouteilles cassées qui animent le haut du spectre avec une superbe fluidité, tout comme les détails sonores incrustés lors des multiples explosions, dont une en particulier qui pourrait figurer dans le panthéon des explosions les plus expressives. Le haut du spectre y est représenté par des aigus qui filent, très aériens et stylisés, que le codage DTS (que nous écoutons en Plein Débit ENcore) exploite avec une superbe intelligibilité et une fluidité sans failles. Le registre grave se montre également très bine intégré et représenté avec une belle assise dans les plus basses fréquences. En ce sens, la scène frontale accuse une dynamique globalement furibonde et enlevée, remplie de détails qui épaississent le rendu et lui confère texture et fondement. Une très large palette expressive pour un sound design détonant et "réalistement" glaçant. La musique synthétique y est également représentée avec un facteur de remplissement de l'espace d'écoute conséquent. Elle s'y montre obsédante, puissante, et se voit très souvent proposée au travers de brusques accélérations de volume et de dynamique.
La scène arrière ne s'active jamais vraiment, ce qui réduit l'impact de la spatialisation multicanaux. En de rares occasions, elle propose une ouverture franche sur les étals musicaux, diffusant des masses acoustiques vives et détaillée avec soin, et proposant une stéréo arrière lumineuse. Mais ces occasions se comptent sur les doigts d'une main. Quoi qu'il en soit, le codage DTS possède ici une légèreté et une précision qui font plus que plaisir à entendre, servant idéalement une bande-son qui, à défaut d'être ouverte, repose sur un cumul de détails inspiré et grisant, ciselé et archi-détaillé, principalement sur la voie centrale, petit modèle de découpage scénique et de clarté frappante.