Heinrich Harrer, alpiniste reconnu et apprécié par le régime nazi, se rend dans l'Himalaya avec Peter Aufechnaiter. Lorsque la guerre éclate, ils tentent d'échapper aux anglais en se joignant à une caravane qui les mène à Lhassa. Ils rencontrent Pema Lhaki, une jeune femme tailleur. C'est le généreux Aufechnaiter que Pema Lhaki va aimer et épouser, et non Harrer dépourvu de toute humilité. Harrer se retrouve seul, victime de son égoïsme. C'est alors que le jeune Dalaï Lama fait appel à lui pour recevoir l'enseignement des coutumes occidentales. Il devient son ami et découvre peu à peu des valeurs qui le feront définitivement renoncer à l'idéologie nazie.
Une oeuvre grandiose, presque fastueuse dans sa démesure lyrique. Elle atteste des talents singuliers de Jean-jacques Annaud et propose une narration fluide et passionnante. L'une des meilleures oeuvre du cinéaste Français, qui l'installa sur la scène internationale une bonne fois pour toutes. Sa profonde sincérité et sa grande justesse de style en font une oeuvre à part, que nous vous invitons chaleureusement à redécouvrir au format Blu-Ray, en Haute Définition.
Vidéo:
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La projection débute sous de très mauvaises auspices: les images se montrent très peu flatteuses, aux blancs brûlés (surexposition avec un effet très numérique...), et relèvent plus d'un mauvais DVD que de la Haute Définition tel qu’on la conçoit. Une granularité atroce domine également, et les couleurs semblent "affadies". Il faudra patienter une dizaine de minutes environ pour que ce pressage prenne réellement son ampleur visuelle, et à mesure que le film se déroule, les choses s'améliorent grandement. On déplorera quelques "soft focus" et quelques plans larges un rien décevants eu égard de leur dynamique vidéo, mais force est de reconnaître que ce qui est proposé par Pathé force l'admiration en de multiples aspects: une définition et un piqué d'une belle solidité sur la grande majorité des séquences, un niveau de détail pétillant parfois (vêtements, paysages, éléments des décors...), une résolution vidéo flatteuse et une réelle amplitude visuelle, améliorée encore par une température colorimétrique très chaude. Les habituels défauts et autres imprécisions des films non restaurés d'une certaine époque s'estompent peu à peu, laissant le champ libre à une très belle évocation, visuellement juste et réaliste. Les contrastes se situent dans la norme, et le niveau des noirs accuse une belle solidité. Bien entendu, certaines séquences en très basse lumière granulent à n'en plus finir, et génèrent un important niveau de bruit. Diffusé en 1080p et avec le mode 24p enclenché, les images se montrent savoureuses, texturées, soyeuses, et disposent d'un très bel aplomb dans leur grand ensemble. Un confort de visionnage optimal en somme, même si certaines bévues (non compressives) s'invitent à la fête (tachettes, points blancs sur certaines bobines), preuve qu'un remastering digne de ce nom n'a pas été réalisé à l'occasion de cette ressortie. Sans oublier la présence d'un grain argentique parfois intrusif, mais globalement sous contrôle, qui pourrait en rebuter certains.
Audio: Analyse artistique et technique de la bande-son
"(...)savoureuses, texturées, soyeuses": voici ce que nous écrivions à l'instant au sujet des images de cette édition HD. Ces termes peuvent aisément être repris pour qualifier, au mieux, le rendu acoustique et ambiophonique proposé par la bande-son du film. Dominée par la superbe musique de John Williams, qui dispose d'une remarquable stabilité orchestrale et d'une forte mise en espace (on perçoit les positions du pupitre, preuve d'un enregistrement de grande classe, indéniablement haut de gamme), la bande-son du film propose un paysage sonore contrasté, riche et dense à la fois, qui ne cesse d'ouvrir le champ sonore pour accompagner les visuels. Mixée en 1997, cette bande-son propose un rendu très "analogique" dans son ensemble, d'où cette douceur évocatrice et cette absence de rudesse dans la réponse en fréquence, qui se fait très musicale, très chargée sur les médiums. Une chaleur acoustique envahit la scène sonore à mesure que se déploie la narration. Certes, les dialogues 'sonnent' parfois un peu creux, mais ils disposent d'une belle accroche, fidèle en tous points à ce qui se faisait dans les années quatre vingt dix. a scène arrière, loin d'être totalement annexe, seconde le bloc frontal avec des appels récurrents sur la musique, superbement mise en espace, et pour représenter au mieux l'acoustique des très nombreux lieux visités. Parfaitement appairée avec le bloc frontal, elle propose un soyeux mélodique parfois marquant, parfois secondaire, et souvent pertinent, comme lors de cette avalanche, qui envahit la pièce avec un départ sur l'arrière très net et très franc. Fluide, détaillée et remplie de détails, la bande-son surprend dans son absence de démesure et par sa délicate subtilité, sa richesse tonale et son pouvoir de séduction. Les perspectives stéréophoniques son réalistes et marquées, et les mouvements d'un canal vers un autre plutôt habiles et réussis.
Le codec DTS-HD Master Audio, ici proposé sous 24 Bit (16 Bit pour la piste PCM de l'édition Nord Américaine), préserve la prestance cristalline de la bande-son, et amplifie son émotion intérieure, mettant en valeur tout son potentiel dynamique. En mettant en scène le cœur de ce mixage sur le plan technique, la piste DTS-HD Master Audio représente un gage de solidité et de fidélité, offrant une perspective acoustique fluide et enlevée, large et rayonnante, jusque sur les voies arrières, qui se voient animées de la même énergie et du même niveau de détail qu'à l'avant. Sans jamais submerger les auditeurs de sonorités fracassantes, elle impose un rythme lancinant qui accompagne les images avec une certaine habileté, allant même jusqu'à représenter, sur un mode acoustique, les élans intérieurs et les états d'âme des personnages. Mention spéciale la musique de Williams, qui trouve ici un écrin de choix, et que l’on n’a jamais pu découvrir avec une telle netteté spatiale et une telle définition symphonique. Il y a certes bien mieux techniquement, mais cette piqûre de rappel acoustique de ce son cinéma du siècle dernier fait plaisir à entendre.
Vive et contrastée, voici une bande-son très réussie sur le plan artistique, calme et paisible la plupart du temps, qui flatte l'oreille et incarne un solide compagnon de parcours. Très franchement, nous ne nous y attendions pas.
Un détail cependant: on prendra soin de rajouter six bons decibels par rapport à son niveau d'écoute habitue sur l'amplificateur, la bande-son ayant été transférée sur la galette avec un niveau sonore placé plutôt bas, et ce, en dépit de toute présence d'offset.
Suppléments
- Commentaire audio (Dolby Digital 2.0)
- Making-of (15 minutes, non restauré, SD)
- Galerie photos du tournage et des repérages (HD 1080p, DTS-HD Master Audio 5.1)
- Bande-annonce présentée dans une qualité calamiteuse, avec les excuses écrites de l'éditeur (identique sur le making-of) (SD, Dolby Digital 2.0)
Nos Notes du
Disque
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