Banlieue 13, deux ans plus tard. Le gouvernement a changé, pas le reste... Le mur d'isolement - toujours plus haut, toujours plus grand, toujours plus loin - s'est étendu autour des cités ghettos et les gangs qui y prolifèrent ont encore accru leur influence. Le trafic se répartit désormais entre cinq quartiers ethniques, chacun dirigé par un redoutable chef de gang. Plus que jamais déterminés à "régler le problème", les services secrets mettent volontairement le feu aux poudres. Damien, flic expert en arts martiaux, et Leïto, capable de se faufiler dans les moindres recoins de la banlieue, font à nouveau équipe. Leur objectif : sauver la cité du chaos. Leur programme : combats musclés et course-poursuites défiant les lois de la gravité...
"Dans le film, j'ai un tiers d'acteurs et deux tiers de vrais gens de la banlieue. De pures tronches. Ca m'a énormément motivé pour le film de voir tous ces types de banlieue se donnant complètement, et chacun avec son univers", raconte Patrick Alessandrin, à propos des figurants du film.
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Interprète de Karl, le chef des skinheads, le rappeur belge James Deanon'était pas vraiment au courant du rôle qu'il allait avoir, avant que Patrick Alessandrin ne le lui présente plus en détails.
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Interprète d'Ali-K (le chef de l'un des gangs de la banlieue), le rappeur La Fouine a joué ses scènes de combat... à fond : "(...) lors de ma scène de combat, comme je ne suis pas acteur, je donnais des vrais coups aux militaires et aux policiers. (...) Après chaque prise j'allais les voir : "Excusez-moi les gars, je n'arrive pas trop à mesurer" Ils rigolaient. Ils avaient mal partout mais ils se marraient."
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Chaque décor étant conçu en fonction des cascades prévues, le chef décorateur Hugues Tissandier a collaboré de près avec Cyril Raffaelli, qui lui donnait toutes les indications nécessaires à la réussite des scènes (hauteurs, distance entre les objets...).
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La séquence au cours de laquelle Leïto (David Belle) est poursuivi par des membres des SUV au milieu d'un camp de gitan a été tournée dans un vrai camp, les habitants ayant même été jusqu'à jouer les figurants.
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Vu le degré de pyrotechnie de certaines scènes, le tournage en Serbie a nécessité quelques précautions de la part de l'équipe du film : "Belgrade a une ambiance incroyable alors qu'on faisait un film assez dur sur la violence de la banlieue", explique le réalisateur, Patrick Alessandrin. "On a du faire des annonces télé, radio et presse pour prévenir la population que des bombes allaient exploser, qu'il y aurait des tirs de mitraillettes, que des hélicoptères voleraient au-dessus de leur building, sinon les gens auraient flippé. Il y a dix ans, ce pays était encore en guerre." Se baladant avec un AK-47 à la main, pour les besoins de son rôle, le rappeur La Fouine s'est même fait interpeller par un passant qui lui a dit : "Faut pas trop se balader avec ça, on sort de la guerre, c'est un peu dangereux, même pour toi."
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Quatrième film réalisé par Patrick Alessandrin (à qui l'on doit notamment 15 août), Banlieue 13 Ultimatum marque en revanche sa première incursion dans le milieu de l'action. |
Vidéo
: Que vaut l'image de ce DVD ?
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Un pressage très réussi globalement, et qui répercute le style d'Alessandrin, son metteur en scène, au coeur d'un encodage AVC à haut débit. Les images se montrent fluides et enlevées, avec notamment une très belle mise en avant de la gamme colorimétrique très chaude voulue pour le film. La définition s'y montre accrocheuse sur de très nombeux gros plans, et la cinégénie de l'ensemble (entendons-nous bien, il s'agit d'un rapport purement technique) brille souvent au travers des performances de cet encodage image. Le point fort de cette édition est incontestablement la fludité qui baigne l'ensemble, permettant une lisibilité optimale des séquences agitées et des effets de montage détonants. Un léger voile de grain d'invite également à la fête, attestant des origines argentiques du métrage, que cette édition incoprore avec tact, sans jamais verser vers la surcharge. Le piqué accroche dès les premières séquences, et si l'on excepte les quelques séquences en basse lumière qui occasionnent un fléchissement parfois important de la dynamique vidéo, on ne trouvera que très peu à redire quant aux prestations proposées ici.
Audio
: Analyse artistique et technique de la bande-son
Le mixage est signé Didier Lozahic, un habitué des productions estampillées Besson, et que nous avions d'ailleurs eu l'occasion d 'interviewer il y a de cela quelques années
au sujet du montage son du premier opus (interview lisible ici). A l'image du premier volet, le mixage proposé ici repose sur une gamme dynamique incendiaire, et l'on ne peut que vous inciter à faire grimper les décibels lors du générique d'ouverture, qui propose, certes, une musique attroce qui baigne l'intégralité du film, mais qui se voit propagée dans l'espace d'écoute avec une énergie furibonde, tout en maintenant une clarté et une solidité expressive plutôt marquantes. Essetiellement axée sur sa puissance d'expression frontale, la bande-son dispose d'une très solide énergie acoustique, avec en particulier une prise de son de premier ordre lisible jusque dans les dialogues, totalement optimisés, qui occupent le centre de la scène sonore avec une excellente intelligibilité spatiale, même si parfois, certains sons additionnels semblent proposer un écho style auditorium des plus désagréable. Puissante et véloce, la bande-son s'étale sur l'axe d'écoute frontal avec une certaine bonhomie, voire une finesse dans la restitution des passages les plus intermodulés, qui trouvent ici, via le codec DTS-HD Master Audio 5.1 un allié de poids. Claire, présente et puissament dévastatrice, la bande-son se montre agressive, mais peine tout de même, à l'image de celle du premier opus, à proposer un espace d'écoute ambiophonique convaincant. En ce sens, la scène arrière se montre, de manière surprenante eu égard du genre du film, très anecdotique voire secondaire: privée d'une dynamique suffisante et d'un emploi franc, les enceintes arrières, pourtant bel et bien présentes, n'assurent en aucun cas le spectacle. Certaines séquences accusent toutefois un renfort contextuel de poids, mais incontestablement le spectacle est proposé à l'avant. L'arc frontal semble réagir de manière singulière, en misant sur un pouvoir d'évocation stéréophonique très affuté. C'est bien simple, les trois enceintes frontales semblent deux fois plus "poussées" que sur n'importe quel autre film, s'octroyant au passage la quasi-intégralité du message multicanaux. Sec, profond et souvent extrême, les usages de "gimmick" ajoutés à la bande-son procurent une sensation d'enflement très net, mettant en lumière le soin apporté à la façade. Le canal de grave pressurise la pièce avec une vivacité et une réactivité sans commune mesure, de manière souvent artificielle et surjouée, au point que la sensation de devoir baisser le volume s'illustrera souvent... Le caractère totalement insipide des dialogues ne permettra pas de profiter de l'intelligibilité de la voie centrale, et pourtant, c'est bien elle qui bénéficie de ce surcroît de définition sonore, et qui nous rappelle qe nous sommes bien sous 24 Bit de résolution. Cette résolution trouvera maintes occasions de s'exprimer pleinement, notamment lors de cette formidable explosion qui décuple les capacités dynamiques de votre système audio, et qui met à jour ce que la bande-son a dans le ventre. Avec ses décibels à revendre et sa fureur acoustique malheureusement très vite inintéressante, il est possible de concevoir cette bande-son comme un cache-misère technique visant à impressionner, tout en masquant le caractère navrant du film. Pas le moindre doute: le seul intérêt de ce titre est sa bande-son agressive et pulsatile, qui agitera vos boomers et remuera votre caisson de graves comme ce fut rarement le cas récemment. En termes de clarté et de résolution acoustiques, et en guise de conclusion, le travail proposé ici surclasse sans peine nombre de productions Nord-Américaines récemment éditées sur le support. Ne serait-ce que pour ce point que certains jugeront toalement secondaire, une location s'impose.
Suppléments
- Making-of de 26 minutes, 16/9 et SD
- Jouranl de tournage plutôt finement conçu, au cours de 19 épisodes pour uen durée totale avoisinant les 40 minutes d'images de tournage.
- Clip vidéo
- six scènes coupées totalement dépourvues du moindre intérêt.
Nos Notes du
Disque
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