La certification THX parvient à extraire un superbe rendu dans l'ensemble, difficile en raison des conditions de production et de la préservation de l'internégatif. Certaines séquences affichent une netteté à toute épreuve ainsi que des couleurs riches et variées (plage, séquences d'introduction). L'équilibre n'est cependant pas le même sur la totalité du film, qui affiche un degré de définition allant d'excécrable à très bon. Les contrastes bénéficient d'une très belle profondeur (niveau des noirs optimisé) sur l'ensemble du métrage qui se déroule dans l'obscurité, et les images demeurent équilibrées dans leur grand ensemble. Certains arrières-plan auront tendance à faire remonter un niveau de bruit assez élevé par moments, mais les premiers plans sont préservés. Fluide et souvent onvenablement détaillée, l'image offerte ici tire profit au maximum d'un matériel de départ complexe à encoder. Il subsiste un rendu quelquefois incohérent en termes de qualité, aucunement imputable à l'encodage. La richesse visuelle de certaines séquences d'entraînement est ici clairement optimisée par la certification THX qui au grand final, a su extraire suffisament de qualités et affiner les résultats. Bien vu.
Le son
Une bande-son très solide et inventive, qui allie fougue, sens de l'immédiateté, netteté tonale et réalisme dynamique. L'univers sonore du film se veut en effet dominé par des sonorités rauques et agressives lors des séquences de combat, et force est de constater qu'elles possèdent une vigueur et une réactivité fort expansive. Forte et pesante, la bande-son repose avant tout sur une gestion très agressive de la dynamique d'ensemble, qui occasionera de très brutales remontées de volume lors d'effets chocs. Sans pour autant être accompagnées d'un déluge d'effets arrières, elles investissent le film avec une énergie qui duplique le rythme parfois éfréné des images. Les dialogues se détachent convenablement (son direct ou post-produit), en dépit de certaines incohérences là aussi dues aux conditions de production.
L'arc frontal se veut agressif à souhait, libre et expansif. Il fixe les valeurs de spatialisation de manière réaliste et massive. La stéréophonie frontale ne sera pas vraiment à son avantage sur ce mixage assez conservateur, mais les canaux frontaux disposent d'une expressivité telle (les mots sont faibles) que l'on oublierait presque les autres canaux à disposition. En ce sens, la scène arrière proposera une extension scénique parfois employée à très bon escient: annexes de coups de poings, effets sonores tapageurs, prolongements acoustiques etc... Cette scène arrière dispose de la même prestation que l'arc frontal, avec dynamique et effervescence à la clé. Signalons que le film a officiellement été mixé sur sept canaux (format 6.1) pour son exploitation en salles (internationale) en Dolby Digital EX, comme l'indique de le précieux générique de fin (qu'il faudrait vérifier avant de voir le film afin de savoir si le mode 6.1 est bel et bien une création artistique). Par là-même, une réelle triphonie arrière envahit la scène sonore, avec une présence affirmée et dynamique, détaillée du canal central arrière. Ne pas hésiter donc à forcer le mode DTS Néo:6 sur l'amplificateur afin de représenter les axes de mixages originaux. Les rapports avants-arrières ne font pas de miracles mais en quelques occasions, les deux scènes sonores s'inter-agissent et travaillent à l'unisson pour offrir une belle synergie: coups violents à l'avant prolongés à l'arrière, jets d'armes de poing impeccablementy tracés d'un diffuseur à un autre, dialogues en stéréo surround etc... Enfin, l'exploitation des ambiances donne lieu à une belle expressivité, très expansive, au pouvir de spatialisation probant. L'agressivité de la bande-son ne se voit jamais tempérée, et sur la VO Thaïlandaise, certains effets arrières épousent le rythme des images avec un superbe suivi acoustique.
La créativité est également de mise avec des parois acoustiques souvent abstraites pour accompagner le chaos ambiant, notamment lors de la seconde partie. Il en résulte une bande-son typée et racée, forte et agressive, suggestive et très dynamique. Nous conseillons une écoute en VO (seulement encodée en Dolby Digital 5.1 EX non flaggé) afin de respecter l'équilibre du mixage originel, mais la version Française DTS apporte une souffle et un poids très abouti à cette bande-son qui en possède déjà beaucoup. Sans renforcer la spatialisation, le codec DTS aboutit à durcir la bande-son, lui procurer davantage de solidité, mais de manière relatrive toutefois, en partie due au doubalge (d'ailleurs de bonne qualité).
En guise de conclusion, cette bande-son possède un mixage tonitruant sur la façade avant, et dispose d'une remarquable résreve de dynamique, qui permet à l'univers du film de se déployer avec une époustouflante vigueur. Les coups assénés sont aussi acoustiques, et ce mixage violent et poussé saura convaincre les amateurs éclairés. Les quelques éclairs sur le canal central arrière (l'éditeur n'a pas flaggé la bande-son en 6.1) se montrent redoutables, à l'image des résultats d'écoute.
Interactivité
Une interactivité classique chez l'éditeur, qui donne accès à suffisaent d'informations annexes sur le tournage et les conditions de production.
Making-of (18 minutes environ, avec avertissement de l'éditeur sur la qualité de l'image - 4/3 DD 2.0)
Techniques de Muay Chaïya : 13 mouvements de Muai Thai.
Démonstration avec Fabrice Payen (quadruple champion d’Europe, champion du Monde). 15 minutes
Chaïya, l’origine d’une boxe : entretien exclusif avec Fabrice Payen.
Le Muay Chaïya dans l’armée : reportage dans un camp militaire thaïlandais.
Galeries photos et affiches, présentées en musique (60 photos)
Liens internet
Bandes-annonces (4/3 et Dolby Digital 2.0)