Avocat le jour, super-héros la nuit, Matt Murdoch possède une ouïe, un odorat, une force et une agilité incroyablement développés. Bien qu'il soit aveugle, son sens radar lui permet de se diriger et d'éviter le moindre obstacle. Inlassablement, cet être torturé arpente les rues de New York à la poursuite de criminels en tout genre qu'il ne peut punir au tribunal.
Daredevil aura à affronter Kingpin, alias Le Caïd, qui dirige d'une main de fer la mafia new-yorkaise, ainsi que son homme de main Bullseye, alias Le Tireur.
|
Le super-héros Daredevil voit le jour en 1964 avec la bande-dessinéeDaredevil : The Man without fear. Imaginé par Stan Lee et dessiné par Bill Bennett, le personnage Daredevil (nom que l'on peut traduire par "l'audacieux", "le risque-tout") se présente comme le produit d'une époque pleine de tensions et d'incertitudes. Les Etats-Unis plongés dans la crainte d'un conflit nucléaire, pas étonnant de voir surgir un super-héros dont les pouvoirs surhumains lui sont conférés suite à un accident radioactif.
En 1964, Stan Lee et Bill Bennett cherchent à doter Daredevil d'une particularité spécifique. Lee, à qui l'on doit notamment les personnages de Hulk et de Spider-man, réalise alors que personne n'a jamais pensé à rendre un super-héros aveugle. Après de nombreuses recherches, il s'aperçoit que les non-voyants compensent leur handicap en sur-développant leur facultés sensorielles. Un matériau idéal pour le super-héros Daredevil qui allait alors faire le bonheur des Editions Marvel puis, aujourd'hui, du septième art.
|
|
A l'entendre s'exprimer sur le sujet, Ben Affleck semble être né pour incarner le super-héros Daredevil sur grand écran. En effet, l'acteur ne cache pas avoir été, dès l'âge de douze ans, passionné par ce personnage très particulier."Cette saga m'a touché et ému plus profondément et plus durablement que je ne saurais le dire", explique-t-il. "J'étais fasciné par ce saint homme, vêtu de rouge, qui paraissait voué au martyre. Il m'ouvrit tout un monde d'ambiguïtés, un espace ténébreux, étrange et merveilleux, où mes sympathies devenaient incertaines, où l'amour virait toujours à la tragédie, où les méchants possédaient panache et séduction, et où l'on pouvait tout juste espérer en un semblant de rédemption." Une définition qui colle parfaitement à l'esprit du comic-book et qui prouve que Ben Affleck était bel et bien l'homme de la situation.
|
|
En la personne de Mark Steven Johnson, la 20th Century Fox a sans doute trouvé LE réalisateur le plus passionné du super-héros Daredevil qui soit. Amoureux de comic-books depuis son plus jeune âge, l'américain s'est formé avec ceux-ci ce qu'il qualifie joliment de "mythologie juvénile". Mais parmi toutes ces bandes-dessinées, une sortait du lot pour le cinéaste."C'est Daredevil qui éveillait en moi les réactions les plus fortes", explique-t-il avec passion."Son handicap, si singulier, le grandissait à mes yeux. Daredevil se distingue des autres icônes du genre dans la mesure où il s'agit d'un personnage réel confronté à des problèmes réels. Il n'a pas la puissance et les atouts de Spider-man, la musculature d'Hulk, les facultés curatives de Wolverine. C'est un gars comme vous et moi. Si vous lui tirez dessus, il meurt. Son humanité et ses failles sont la source d'un grave conflit moral. Car Daredevil sait qu'il risque de devenir à son tour ce qu'il s'est juré de détruire."
|
|
Le comédien Ben Affleck a dû se soumettre à un entraînement intensif pour devenir le super-héros Daredevil. Trois mois avant le tournage, l'Américain entama un programme de mise en forme, s'essayant à de multiples styles et techniques de combat, à la main, au pied et au bâton. Puis Affleck travailla longuement avec l'acteur non-voyant Tom Sullivan afin d'être le plus convaincant possible en homme atteint de cécité. Tom Sullivan explique avoir"cherché à établir une continuité entre Matt Murdock et Daredevil. Dans son rôle d'avocat, Matt extériorise davantage son handicap : il feint d'être "plus aveugle" qu'il n'est pour mieux cacher son autre identité."
|
|
Le costume de Daredevil a nécessité pas moins de huit mois de travail. Pour le chef costumier James Acheson, l'idée était de s'éloigner le plus possible de l'option "collants et spandex", jugée trop traditionnelle et vieillotte. Le résultat fut à la hauteur des espérances du studio : un costume de cuir rouge mêlant tradition du comic-book et goûts plus contemporains, mettant en valeur la musculature du héros. Une armure aussi bien esthétiquement avantageuse que fonctionnelle. Enfin, à l'instar des autres super-héros, Daredevil possède un accessoire fétiche, en l'occurence une matraque rouge, de la couleur de son costume.
|
|
En acceptant xXx, Vin Diesel, surchargé de rôles et de projets, a dû refuser un projet ambitieux sur lequel il était pressenti : Daredevil, adaptation du célèbre comic-book Marvel. C'est Ben Affleck qui hérite finalement du rôle du super-héros aveugle, avocat le jour et justicier la nuit venue.
|
Vidéo
: Que vaut l'image de ce Blu-Ray?
 |
Des prestations presque haut de gamme pour une image toujours convaincante, pais néanmoins quelque peu en deçà de ce que l'on aurait pu en attendre. Sur DVD déjà, en son temps, l'image proposée ne fut pas des plus éloquentes, et ce même si globalement, elle détonnait sur bien des points. En version HD, les qualités imputables à la cinématographie du film sont naturellement mises en exergue par ce pressage très coloré, mais jamais vraiment sursaturé. La définition demeure, la plupart du temps, qualifiable de bonne pour ne pas dire très bonne, mais en d'assez nombreuses circonstances, d'importantes fluctuations viennent assombrir et ternir quelque peu le rendu, proposant alors une précision moindre et un degré de détail abaissé, de manière suffisamment notable pour s’en rendre compte. L’univers bande-dessinée dans lequel évolue le film bénéficie d’un très sérieux traitement de la part de l’éditeur : les multiples variations chromatiques et autres originalités se montrent à la hauteur de l’enjeu : la température de couleurs, résolument chaude, transparait avec brio dans ce pressage HD. La luminosité, suffisamment affutée, donne aux scènes de jour une valeur certes peu naturelle, mais toutefois convaincante (hormis le traitement sur les yeux de Jennifer Garner, risible). Les échelles de gris se montrent ad hoc, et l’on notera un très bon niveau de contraste, permettant aux nombreuses scènes sombres de plonger les personnages dans l’obscurité non sans une certaine efficacité. Les plans dépourvus de lumière demeurent ainsi lisibles et assez perforants. Ajoutons à cela la précision de notre codec vidéo de référence, l’AVC, et l’on obtient de très belles valeurs de limpidité et de stabilité. Globalement, peu à dire sur le plan négatif. Une image solide, en dépit de quelques réserves assez sérieuses, visibles principalement sur des écrans de grandes dimensions. Aucune trace de DNR (Digital Noise Reduction), dans la tradition de la Fox, mais une certaine tendance à "crusher" (charbonner) les noirs vient parfois enlaidir le rendu, à l'image de ce que l'on pouvait trouver sur le Blu-Ray de The Dark Knight.
Audio
: Analyse artistique et technique de la bande-son
En son temps, le film bénéficiait d’une des plus agiles bandes-son qui soient, que l’édition DVD répercutait avec une très convaincante efficacité. Disque de démonstration par excellence, cette édition disposait, dans sa version zone 1, d’une piste Dolby Digitla 5.1 très furibonde, et d’une piste DTS 5.1 Mi Débit qui nous avait posé quelques problèmes en raison d’un rendu un peu flasque par moments, et d’un net recul des fréquences les plus graves par rapport à la rivale Dolby Digital 5.1 et même… Dolby Digital 2.0… Rien de bien grave, mais des soucis de mastering évidents. Avec cette édition Blu-Ray, ces soucis sont désormais de bien vieux meubles du passé, tant la richesse acoustique de ce qui est proposé ici excelle à transmettre la non moins riche viscérale bande-son, cette fois-ci totalement dépoussiérée et dépourvue de la moindre compression. Avec des pointes à 6.5 Mo/sec et une moyenne établie à 5.1 Mb/sec environ, la piste DTS-HD Master Audio se montre détonante et d’une efficacité furibonde. Difficile, très difficile même, de faire la fine bouche tant ce qui est proposé constitue une valeur étalon de ce que ‘on peut attendre des nouveaux codecs Haute Définition.
Agile, gracieuse, spatialisée avec tact, vociférante, agressive, envahissante, puissante et rythmée, la bande-son du film ne cesse de faire décoller tous ses éléments et constituants actifs pour suggérer une mise en espace tour à tour audacieuse et « frontiste », subtile et démonstrative. Avec une puissance ans équivoque, l’intégralité des canaux participe, en permanence, à créer cette ambiophonie sophistiquée qui permet de s’immerger avec soin dans les pouvoirs et compétences du personnage, aveugle, mais à l’ouïe sensitive. Les figures de style sont constantes, et les rapports entre les enceintes n’ont presque jamais été aussi dévastateurs, tant ils utilisent tout le potentiel d’une scène sonore multicanaux. Une activité maximale et maximisée, amplifiée par une dynamique débarrassée de toute concession, et un niveau de volume plus que conséquent. La réponse en fréquence accuse une très belle ampleur, et laisse s’exprimer toute l’étendue du spectre audible, des valeurs les lus graves à celles, plus aériennes, placées sur le haut du spectre. La réactivité intégrale de cette réponse en fréquence occasionne des envolées de tout premier choix.
Chaque événement mettant en scène le pouvoir de Daredevil se voit réparti au cœur d’une scène sonore 5.1 large et spacieuse, aux résonances multiples, et aux chocs acoustiques permanents. Des départs d’événements à l’avant sont répercutés à l’arrière, ou dans l’autre sens. Le renfort de graves produit de sondes perforantes qui achèvent de composer ce paysage sonore d’une incroyable richesse, que le codec DTS-HD Master Audio élargit au possible, transcende et dessine au scalpel, sans la moindre compression. Cette décompression, évidemment bienvenue, nécessitera un matériel adapté, capable d’en faire ressortir toutes les nuances et les subtilités. Mais face à un tel débordement de décibels, le choc a des allures d’inédit. Un pouvoir de recouvrement total, une ampleur plus que conséquente, une précision de tous les diables (coups de feu, échos multiples, passages de train…), chaque événement sonore de voit étendu sur 5.1 canaux, tel qu’ils pourraient l’être dans une réalité amplifiée. Des valeurs de volume, de précision, de vitesse et d’élongation caractérisent au mieux ce que cette bande-son possède sous le bras. A n’en point douter, il s’agit là d’un hit comme seul le format Blu-Ray peut nous en offrir. En comparaison, la piste DTS VF mi débit ne propose qu’une scène sonore certes identique, mais dépourvue de matière, moins ample, asséchée, nettement moins viscérale, moins palpable, tout simplement moins réaliste. Chaque zone du spectre possède un pouvoir de définition qui n’a d’égal que la précision multidimensionnelle qui se dégage de cet ensemble acoustique anthologique. Les vertus d’une piste audio nouvelle génération dépourvue de compression ne tardent pas à s’illustrer, dès le générique d’ouverture. Couplé à un montage sonore débordant d’imagination et d’innovations, l’impact de la scène sonore marquera même les plus endurcis par sa fluidité et son évidente facilité à déplacer du poids acoustique à se faire percuter des ondes réparties dans un espace sonore dimensionnel physiquement palpable. La clarté et la richesse expressive de la piste DTS-HD Master Audio 5.1 cloue sur place, et il en va de même pour l’inventivité de la bande-son. A redécouvrir d’urgence…
Interactivité
Une très riche interactivité (nous vous laissons apprécier la longueur des différents documentaires proposés...) qui reprend ce qui fut disponible sur les multiples éditions DVD. Essentiellement proposée en SD et en 16/9, celle-ci inclut:
- Commentaire audio
- Behind Hell’s Kitchen (SD, 59 minutes)
- Behind Hell’s Kitchen Enhanced Viewing Mode (profil 1.1, accessible durant la lecture du film, par segments fenêtrés)
- The Men Without Fear (SD, 59 minutes)
- Production Featurettes (SD, 51 minutes)
- Performance Featurettes (SD, 5 minutes)
- Shadow World Tour (SD, 6 minutes)
- Music Videos (SD, 12 minutes)
- Galeries photos (SD)
- Fact and Fiction Trivia Track
- Trailers (SD, 6 minutes)
Nos Notes du
Disque
Des notes éloquentes, comme rarement nous pouvons en attribuer... A vous de les découvrir:
|