Zone: B (PAL)
Editeur: Fox Pathé Europa
Sous-Titres: Aucuns Durée: 118 minutes
Boîtier: Blu-Ray Standard Interactivité: standard
Blu-Ray Simple Couche (23.2 Go occupés)
Disponibilité: juin 2008
LE DERNIER GANG
Chronique par Cornwall (Stéphane Roger)
Des petits larcins sur les bancs de Belleville aux braquages surmédiatisés des plus grandes banques parisiennes, l'ascension spectaculaire de Simon et de sa bande. Capables de vider une série de coffres sous le nez d'une police désorientée par l'audace tranquille affichée par le groupe, les inséparables sauront-ils longtemps éviter les effusions de sang, supporter l'ennui des cavales sous les Tropiques et mener de front vie amoureuse et jeu de cache-cache avec la police ? D'autant qu'il leur faut compter avec Milan, un flic acharné à les faire tomber depuis leurs premiers coups dans le quartier. Obsédé par la bande de Simon, Milan a fait de la capture de ce dernier l'unique but de sa vie...
L'image
La palette semble bouchée et peu ouverte vers des valeurs chatoyantes, à l'exception d'une séquence en Espagne, lumlineuse et définie à foison. Les teintes affichées demeurent assez blafardes et représentent un univers déjà carcéral avant l'heure. En ce sens, on notera des valeurs de contrastes assez flasques, aux échelles de gris imprécises et à la densité peu éloquente. Le noir n'y est jamais vraiment noir, mais granuleux et indéfini. La palette de couleurs et l'échelle colorimétrique vire vers les tons urbains et grisaillants, représentés avec un certain aplomb dans la restitution. La définition demeure assez classique dans sa facture: elle détoure clairement les objets et personnages, mais ne dispose pas d'une finesse suffisante, en partie du au design artistique souhaité par Zeitoun. La présence d'un grain omniprésent gênera les amateurs d'images HD franches et tranchées, mais à nouveau, il s'agit d'une volonté artistique et d'une parti-pris esthétique que cet encodage MPEG 4, par ailleurs très fluide et détaillé, respecte au pixel près. Au grand final, ce Blu-Ray délivre des prestations visuelles relativement peu tranchées et ne se pose pas en emblème de qualité. Granuleux mais reposant sur un excellent master (à l'exception de quelques petites tachettes tout juste décelables), le film y est présenté dans des conditions respectueuses, mais qui ne marqueront certainement pas la rétine. Certains plans font songer à un DVD certes bien encodé, tandis que d'autres (courte séquence en Espagne sur-exposée et inondée de lumière) frisent la perfection.
Le Son
Nous nous concentrerons sur la piste son encodée en DTS mi-débit, et délaisserons la version PCM 5.1 (débit de 6.9 Mbps sous 24 Bit et 48 Khz). La piste DTS avec ses malheureux 754.75 Kbps (curieux choix de l'éditeur, qui d'ordinaire opte pour du DTS-HD High Resolution encodé sous 2 à 4 Mbps) ne tire également pas tout à fait son épingle du jeu, en raison d'un mixage intimiste, certes, peu tourné vers une ouverture acoustique franche et émoussée. Le film repose essentiellement sur un arc frontal délié et précis, mais par trop rentré et intérieur, feutré et camouflé. L'énergie acoustique ne sera jamais dispensée sur la scène arrière, qui demeurera aux abonnés absents outre quelques incursions bien vues. Loin de proposer une "vision sonore" comme l'offre régulièrement le cinéma Français et ses mixages très ouverts sur le haut du spectre, le film de Zeitoun se contente de faire s'effondrer l'émotion acoustique sur trois canaux qui ne parviennent pas à concentrer suffisamment de réserve expressive pour finir par convaincre. Artistiquement, le mixage accuse une dynamique amoindrie, et une ouverture acoustique sèchement mono-expressive. La voie centrale manque de délié et les dialogues s'y voient représentés avec un manque de coffre et d'assise, de présence spectrale. Sans sonner creux, ils sont substantiellement dénués de cette vie qui d'ordinaire sied aux productions Françaises, même les plus intimistes. Lors des séquences d'action, la scène frontale s'ouvre quelque peu, mais toujours de manière réduite et sclérosée, sans âme ni ampleur phonique. La partition y trouve un écrin lui aussi décevant et subit une intégration toute secondaire et relative dans le plenum sonore du film. En manquant d'arguments acoustiques marquants, la bande-son s'oublie en chemin, et le format DTS, présenté avec un débit inhabituel sur support Blu-Ray, ne possède guère de charme ou de conviction. Il élargit quelque peu le champ sonore et sa préhension, mais ne dispose décidément pas d'arguments suffisants pour s'imposer et se mettre au service du film. La réponse en fréquence ne génèrera aucune fatigue auditive, mais suscitera un sentiment de monotonie, devant sa réserve manifeste et son manque d'éloquence acoustique.
Interactivité
La lecture s'initie par la présence de la bande-annonce de Hitman, présenté en 1080p et DTS mi-débit.
Peu fournie, l'interactivité repose sur des menus classiques et animés, clairs mais peu originaux (menu racine et menu pop-up identiques).
Les suppléments reposent sur un making-of très promotionnel (SD, 480i, Dolby Digital 2.0) d'une durée de vingt huit minutes environ, et une bande-annonce aux caractéristiques techniques identiques. La présence d'un disque de 25 Go explique sans doutes une telle économie.