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Après qu'une ancienne trêve établie entre le genre humain et le royaume invisible des créatures fantastiques ait été rompue, l'Enfer sur Terre est prêt à émerger. Un chef impitoyable qui règne sur le royaume d'en-dessous, renie ses origines et réveille une menace sans précédent : une armée de créatures que personne ne peut arrêter. Maintenant, il est temps pour le super héros le plus indestructible et le plus cornu de la planète de combattre un dictateur sans pitié et ses légions. Il peut être rouge, il peut avoir des cornes, il peut être mal compris, mais si vous voulez que le travail soit bien fait, appelez Hellboy.
Avec ses partenaires du Bureau de Recherche et de Défense Paranormal (B.P.R.D.), sa petite amie pyrokinésique Liz, l'aquatique et empathique Abe Sapien et le mystique protoplasmique Johann, le B.P.R.D voyagera entre notre monde et celui où voguent les créatures que ne peuvent pas voir les humains, où les créatures du monde fantastique sont devenues réelles. Hellboy, créature appartenant aux deux mondes qui n'est accepté dans aucun, devra choisir entre la vie qu'il connaît et une destinée incertaine qui l'attend.
Hellboy II les légions d'or maudites est la suite de Hellboy adapté des bandes dessinées de Mike Mignola. Le premier épisode avait rapporté près de 100 millions de dollars sur le marché mondial pour un budget estimé à 66 millions de dollars permettant ainsi de mettre en chantier un nouvel opus. A cette occasion, le réalisateur et scénariste Guillermo Del Toro est de retour accompagné de toute son équipe dont Ron Perlman dans le rôle du démon. Parmi les acteurs principaux, seul Rupert Evans, qui tenait le rôle de l'agent John Myers, n'est plus de la partie...
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Si Mike Mignola avait déjà développé un large bestiaire dans la bande dessinée Hellboy, Guillermo Del Toro a dû imaginer lui-même quelques créatures pour les besoins du film comme l'Ange de la nuit ou encore Wink, l'âme damnée de Nuada. Ce dernier demandait au comédien qui le jouait,Brian Steele, d'enfiler un costume de 30 kilos ! Son imposante main était, quant à elle, contrôlée par une équipe de marionnettistes.
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En plus du personnage d'Abe Sapien, Doug Jones prête son corps à l'Ange de la mort ainsi qu'à celui du Chambellan. Véritable pierre angulaire du cinéma de Guillermo Del Toro, c'est lui qui avait endossé le costume de l'homme pâle et du Faune dans Le Labyrinthe de Pan.
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Vidéo
: Que vaut l'image de ce DVD ?
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Avec sa définition ciselée à souhait et son ample palette colorimétrique (incontestablement l'un des points forts de cette grosse édition Blu-Ray), l'image du film a fortement de quoi séduire et devrait en ravir plus d'un. Le cadre est complètement rempli par les images en raison d'un filmage en 1.85, et l'on ne s'en plaindra pas, d'autant qu'il s'agit là d'un choix pensé par le cinéaste sans doute dans le but d'immerger encore plus le spectateur une fois le film disponible en vidéo... au détriment du format cinémascope plus habituel, du moins plus adapté dans sa diffusion en salles obscures. Pour mémoire, le film en salles était bien moins impressionnant qu'en Blu-Ray en raison de ce ratio écran qui, en vidéo, remplit u cadre 16/9, mais laisse, en salles, deux barres noires latérales. La luminosité se montre toujours ad hoc également, ainsi que le niveau des noirs qui autorisent une très forte lisibilité dans les nombreuses scènes obscures dont le fil regorge. Pour mémoire, il s'agit là du taux de contrastes et de niveau des noirs les plus convaincants qu'il nous ait été donné de contempler depuis quelques temps. Les innombrables détails qui peuplent le film se montrent sous leur plus beau jour: détaillés et charmeurs, avec ces textures sophistiquées et limpides à la fois. L'encodage VC-1 frappe par son sens de la mesure et le niveau de détail qu'il extirpe de la source. La palette colorimétrique se montre très large, oscillant entre les tons ocres et orangés et les lumières très fortement bleutées ou verdoyantes, avec une excellente dynamique vidéo et une patine visuelle de premier ordre. Les images demeurent fluides et enlevées, et seul un grain (argentique) viendra surprendre les rétines les moins dociles, mais ce dernier est entièrement partie-prenante de l'expérience que propose le film. Un rendu vidéo terriblement efficace, car maîtrisé d'un bout à l'autre, avec une adroite dextérité.
Audio
: Analyse artistique et technique de la bande-son
Nous nous montrerons beaucoup plus circonspects quant à la bande-son... Très rapidement en effet, une maigreur du registre de la définition se fait jour, et pour couronner le tout, certaines courbes expressives du domaine multicanaux semblent avoir été farouchement retouchées: les rapports avant-arrière se montrent en effet comme floutés et contrairement à tout ce qui a été écrit sur cette bande-son et son mixage, nous confessons avoir été cruellement déçus par ce rendu finalement très frontal, au final peu ouvert sur l'arrière, et aux respirations sonores limitées et minces en termes de textures et de détails. Cela n'enlève rien à la dynamique prodigieuse qui a été implémentée à ce mixage et qui, dès le départ, provoque des dégâts et des excès qui laissent des traces. Car en effet, le mixage de Hellboy II est violent, agressif, et incite davantage à baisser le volume qu'à le faire grimper. Très rapidement, en raison d'une finesse en berne, la fatigue auditive tant redoutée se fait ressentir, d'autant que la variété des paysages sonores manque singulièrement... de variété, contrairement à ce que l'on aurait pu en attendre après avoir contemplé la bande-son éthérée et sublime du "Labyrinthe de Pan", du même cinéaste. Un tempérament agressif sur le bas de spectre qui n'oublie pas pour autant la zone médium (sur ce terrain là, aucun soucis), mais délaisse l'ouverture sur le haut du spectre, qui semble voilé et altéré par, sans doute, une ébauche de réégalisation de la part de l'éditeur. Sans jamais être métallique, le son accroche au début puis finit par rebuter. Du côté des points forts, citons les dialogues, impeccablement reproduits avec de la hauteur ainsi que de la vigueur et du corps. Ils occupent le centre de l'arc frontal et se détachent à merveille de cette façade, aidé par une très bien ajustée balance stéréophonique qui domine l'essentiel du message acoustique. La scène arrière, bien que présente en des occasions ciblées (le marché des monstres est à ce titre un excellent exemple), manquera à l'appel sur bien d'autres séquences, écrasée par les vociférations monstrueuses et autres débris qui occupent le centre de la scène. Nous avons constaté une tendance à délaisser cette partie arrière et à ne lui confier que très peu d'informations pertinentes, du moins pas assez pour remplir un espace sonore brouillon et par trop excessivement chargé de sonorités peu subtiles. A aucun moment cette partie arrière ne viendra compléter ou augmenter la charge multicanaux. Privée de toute finesse, elle subsiste de manière totalement optionnelle et peine à exister au cœur de ce maelstrom souvent informe. Certaines fréquences semblent même écrêtées (voire la séquence de l'attaque du Dieu de la forêt au cœur de la ville), ou du moins, sont victimes d'un retraitement fait à la va vite qui dénature l'équilibre du spectre sonore et ôte toute dimension acoustique au spectacle. Par là même, le son semblera, en très nombreuses occasions, voilé et comme essoufflé dans son rendu, et ce en dépit d’une large réponse en fréquence… Fort, agressif, sans finesse, le mixage proposé souffre de ses propres excès…
Forte et peu naturelle, elle ne manquera pas d'impressionner par sa réserve de puissance et par sa fougue expressive (finalement assez mal équilibrée en raison d'un réétalonnage pour cette sortie vidéo), mais n'apportera aucun sentiment de satisfaction pour ce qui est de la finesse et de la subtilité. Une bande-son "over the top", exagérément forte, que le codec DTS-HD Master Audio soutient avec sa capacité à supporter de fortes charges et à véhiculer de l'ampleur acoustique. Ecrasante de supériorité par rapport à la VF DTS Mi Débit, la piste VO DTS-HD Master Audio est clairement, pour une fois, la gagnante sur le terrain de l'expressivité et de la démence. L'apport de la HD n'est pas aussi visible/audible que sur d'autres titres, mais force est de constater que l'absence de compression ne nuit aucunement au spectacle, bien au contraire. Mais en dépit de toutes ces belles qualités, l'acoustique excessive et trop peu fidèle (le naturel que nous recherchons) de cette bande-son ne se verra pas particulièrement mise en évidence sur ce pressage brut de décoffrage qui ravira les amateurs de "très gros son", mais laissera les autres, ceux qui en attendent plus et surtout mieux, irrévocablement déçus.
Suppléments
Disponible, exceptionnellement, sur un DVD (disque 2).
Nous n'avons pu la tester.
Sur le Blu-Ray du film, l'éditeur y a inclut son habituel chapitrage personnel "My Scenes" très pratique, ainsi que son U-Control, très agréable sur ce titre:
- Commentaire audio du cinéaste
- Scene Explorer (effets spéciaux)
- Concept Art galleries
- Set visits (visites des plateaux de tournage, segment très réussi
qui interrompt le film et reprend automatiquement une fois la lecture du segment achevée).
Sans oublier la possibilité de créer des pages de comic book depuis le disque lui-même. Long est fastidieux, l'ensemble séduit toutefois par sa relative facilité de navigation et par la possibilité de publier son 'travail' sur le BD-Live de l'éditeur.
- Option d'accès au BD-Live
Nos Notes du
Disque
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