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Au cours d'une opération scientifique qui a mal tourné, le docteur Bruce Banner est exposé à une surdose de radiations nucléaires. Miraculeusement indemne, il sort néanmoins affecté de cette douloureuse expérience et développe le pouvoir de se transformer en Hulk, un monstre vert à la force surhumaine et à la rage incontrôlable. Cette créature ne se manifeste que lorsque ce dernier est soumis à une intense émotion.
Mis au ban de la société, le docteur Banner est obligé de se cacher pour ne pas faire subir aux autres sa métamorphose. Le général Ross, le père de Betty, l'ex-petite amie de Bruce, est chargé de stopper le monstre par tous les moyens. Glenn Talbot, rival scientifique de Banner, est également sur les traces de Hulk. Lorsque Betty découvre que la créature a un rapport avec les recherches du père de Bruce, elle devient la seule à pouvoir comprendre ce qu'est Hulk...
DOSSIER DE PRESSE
Jeune, Stan Lee avait adoré La Fiancée de Frankenstein, avec Boris Karloff, et était également obsédé par le mythe du Docteur Jekyll. Une combinaison qui a inspiré Hulk, " le premier super héros à être aussi un monstre ". Apparaissant pour la première fois en 1962, le monstre vert-qui était d'ailleurs gris au début de la série- fait ses premiers pas pratiquement en même temps que Spider-man et les Fantastic Four, et peu de temps avant les étranges X-Men. Au total, plus de 2 milliards de ses Comics ont été publiés dans 75 pays et en 25 langues. Parmi les lecteurs, Ang Lee, fasciné par " l'énergie et le dynamisme des dessins de Jack Kirby et (par) la fantastique liberté des histoires de Stan Lee". Pour le cinéaste, "ces B.D. parlent de grands problèmes, de grandes peurs, et leur discours est qu'il faut trouver au coeur même de la peur la volonté et l'imagination nécessaire pour la combattre". |
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La première séquence de The Ice storm, film que Ang Lee tourna juste avant Tigre et dragon, montre Tobey Maguire dans le métro en train de dévorer et commenter en voix-off un épisode des Fantastic Four (les Quatre Fantastiques), le plus fameux quatuor imaginé par Stan Lee et Jack Kirby. Un clin d'oeil appuyé qui atteste la passion de Ang Lee pour l'univers des Comics et une coïncidence troublante pour Maguire, alors débutant et qui remportera un triomphe en endossant les habits de Spider-Man. |
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La dimension tragique de Hulk réside principalement dans le dédoublement de personnalité extrême qui caractérise la transformation du Docteur Banner. Récurrent dans le cinéma, ce thème de la métamorphose en un autre "moi" qui devient le plus souvent incontrôlable, a donné ces dernières années des versions plutôt tragiques comme en témoigne la transformation de Jeff Goldblum dans La Mouche, à la fois irréversible et fatale. Mais elle a toutefois inspiré aussi des versions plus ludiques, à l'image de la transformation en forme de clin d'oeil à l'univers des cartoons de Jim Carrey dans The Mask. |
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" Concernant les effets spéciaux de Tigre et dragon, explique Ang Lee, il s'agissait principalement de choses simples comme supprimer les fils auxquels les acteurs étaient suspendus, mais dans Hulk, les effets à eux seuls correspondent à la création de 10 films ! " Leur supervision a été assurée par Dennis Muren, oscarisé à neuf reprises et notamment connu pour son travail sur le Jurassic Park de Steven Spielberg. Ang Lee assure d'ailleurs que le film n'aurait pas pu voir le jour sans les surdoués d'ILM. L'exigence était ainsi de créer par infographie un Hulk plus vrai que nature. Une prouesse qui aura mobilisé 69 artistes techniques, 41 animateurs, 35 compositeurs, 10 animateurs muscles, 9 modéliseurs infographiques, 8 superviseurs, 6 peintres peau, 5 techniciens capture de mouvements et 3 directeurs artistiques pour 2, 5 millions d'heures de calcul d'images et six térabits de données. |
Vidéo
: Que vaut l'image de ce Blu-Ray ?
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De bien belles prestations sont proposées par ce pressage. Pêle-mêle, on notera un très joli usage des couleurs primaires et de la palette colorimétrique, que cette édition Blu-Ray rend admirablement bien. Le format 1.85 remplit complètement le cadre, et offre une myriade de sensations visuelles certes peu ahurissantes, mais fidèles aux visions artistiques assez tranchées du cinéaste. La luminosité se voit ajustée en toutes circonstances, et l'on profite de superbes détails sur les plans situés en extérieurs. La pellicule employée ne sied guère à des prouesses haute-définition, mais possède le charme de l'argentique, procédé que ce pressage n'oublie aucunement. En ce sens, nous découvrons un léger film argentique sur l'ensemble du film, attestant d'un certain cachet, et recouvrant les effets visuels juste de ce qu'il faut. La définition se montre fine et agréable, à défaut de réellement percer les images. Elle permet de s'immerger dans l'univers du film avec une très belle netteté, et détaille les effets spéciaux avec une belle efficacité. Certains gros plans se montrent stupéfiants de présence, et le couple contrastes/luminosité fonctionne à merveille. Associé à une saturation des couleurs au final plutôt naturelle, ce pressage séduit dans son ensemble, même si l'on aurait clairement souhaité davantage de mordant dans les scènes les plus sombres, qui accusent un grain assez prononcé, et ne permettent pas de détailler toutes les parcelles de l'image (cf. attaque des chiens nocturne dans la forêt). Mais globalement, cette édition propose un transfert vidéo lisse et solide, aux multiples aspérités, et qui laisse exister les matières et les textures (vêtements...) avec une très belle aisance.
Audio
: Analyse artistique et technique de la bande-son
La bande-son originale est proposée en DTS-HD Master Audio 5.1 (24 Bit de résolution, et 48 Khz de fréquence d'échantillonnage). Le mixage, en partie signé Gary Rydstrom, repose sur une exploitation habile de toutes les scènes sonores, et n'hésite aucunement à s'octroyer tout le potentiel du son multicanaux. A ce titre, dès le générique d’ouverture, la scène sonore se fait massive et très ouverte, au fort potentiel 5.1. La musique et les partitions de Danny Elfman s’envolent sur tous les canaux, profitant d’une très belle et expansive largeur dans l’évocation symphonique. Les dialogues se voient fermement ancrés dans la voie centrale, qui les reproduit avec une très belle hauteur et un naturel souvent saisissant. Bien établis sur la zone médium et haut-médium, ils permettent de détacher parfaitement les prestations des acteurs, tout en offrant un renfort de présence sur les effets présents sur ce canal lors de scènes non dialoguées. La scène frontale se veut très dynamique et elle aussi expansive, décrivant un univers riche et documenté, épais et naturel. Il en va de même pour la scène arrière, qui fonctionne en quasi-non-stop durant les 138 minutes du film. Les raccords avec le reste de la scène sonore se font de la manière la plus fluide et naturelle qui soit, et c’est en ce sens qu’il est possible d’envisager la scène arrière comme une extension bienvenue de l’arc frontal, qu’il s’agisse de musique ou d’effets en tout genre.
Lors des manifestations violentes du monstre, comme lors de la destruction du laboratoire, tous les canaux s’activent et proposent des textures sonores très réalistes, violentes, agressives, à la précision chirurgicale. Les sons se voient ventilés sur six canaux avec une efficacité notable, ainsi qu’une mobilité spatiale de premier ordre. Le registre grave soutient la cadence, et amplifie les sensations en accentuant la démarche de destruction de Hulk. Le niveau de détail insufflé à la bande-son porte la signature de Gary Rydstrom : chaque canal se voit sollicité et possède un poids acoustique contextuel qui fait de lui un élément constitutif du mixage et non pas plus simplement accessoire. La rapidité de l’éxécution fait plaisir à entendre, et chaque manifestation du monstre vert est une occasion de briser du verre et d’amplifier dramatiquement la préhension du film. L’ouverture acoustique laisse parfois sur le carreau, et permet à votre système de travailler en flux tendus et de proposer à tout votre espace d’écoute largeur et dimension. L’immersion se fait dans des conditions idylliques, et arme la bande-son d’une énergie considérable. Sur le plan artistique, les sonorités se montrent réalistes et concrètes, loin des effets audio-visiogènes des productions horrifiques. Tout semble réel et palpable, et les trajectoires des éléments projetés dans l’espace acoustique se voient tracés au rasoir.
Franche, directe, massive et nerveuse, l’intégralité de la scène sonore se veut solide comme l’acier. Elle profite d’une très bonne réponse en fréquence, qui ouvre régulièrement le haut du spectre, et descend tout aussi habilement vers le registre grave. Toutefois, nous avons remarqué une tendance à la limitation vers le haut du spectre, et une zone médium pas aussi définie que sur d’autres productions du même acabit. Le son demeure parfois assez mat et manquant de richesse expressive, mais cette petite réserve est toutefois très légère. Une immersion omniprésente (magique mixage de la partition de Elfman), une activité souvent agressive, et une spatialisation large et détaillée font de ce mixage une réussite indéniable, que le codec DTS-HD Master Audio enjolive et détaille presque à l’excès, en ajoutant de l’air entre les diffuseurs, une pression plus maintenue, et un sens du détail qui frappent l’ouïe. Lors de nos comparaisons entre la piste DTS HD Master Audio et les pistes son doublées proposées en DTS Mi-Débit, nous avons relevé des différences plutôt nettes, principalement sur l’ampleur acoustique, moins conséquente, et sur la densité de la présentation audio. Une très légère distorsion semble introduite lorsque l’on passe de la piste DTS-HD Master Audio à la piste DTS Mi-Débit, mais insistons sur l’impossibilité de comparer, les pistes mi débit étant doublées dans d’autres langues, impossible de comparer VO avec VO… Plus ramassées, moins nettes et à l’ampleur et la virtuosité acoustiques moins élaborées, les pistes DTS Mi-Débit officient avec une belle présence, mais ne possèdent pas le charme et la puissance d’évocation de la piste DTS-HD Master Audio. Cette dernière, légèrement plus furieuse et surtout plus respectueuse du master, emporte notre préférence et compose un univers sonore chaudement recommandé pour son agressivité et sa faculté à déplacer de la matière dans l’espace acoustique du film.
Suppléments
Intégralement présenté en SD et en 4/3, elle se montre plus robuste que sur le HD-DVD et repose sur des featurettes issues des précédentes éditions DVD. Globalement, ces suppléments se laissent suivre avec un agréable plaisir, mais demeurent anecdotiques...
A signaler: une piste U-Control (profil BD Java 1.1 requis sur votre platine Blu-Ray) , qui présente de régulières vidéos faisant la part belle aux images du tournage, effets spéciaux, interview...
- Commentaires audio du réalisateur
- Making-of constitué de quatre parties (23:43 minutes)
- Module sur Ang Lee
- Module sur le montage
- Module sur l'attaque des chiens
- Scènes coupées
- L'évolution de Hulk
Nos Notes du
Disque
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