


IRON MAN
Chronique par Cornwall (Stéphane Roger)
Tony Stark, inventeur de génie, vendeur d'armes et playboy milliardaire, est kidnappé en Aghanistan. Forcé par ses ravisseurs de fabriquer une arme redoutable, il construit en secret une armure high-tech révolutionnaire qu'il utilise pour s'échapper. Comprenant la puissance de cette armure, il décide de l'améliorer et de l'utiliser pour faire régner la justice et protéger les innocents.
L'adaptation du comic-book Iron Man suscite les convoitises du tout-Hollywood depuis de nombreuses années. Au début des années 90, Stuart Gordon, le réalisateur de Re-animator, manque de peu de réaliser un long-métrage sur le super-héros. Par la suite, les plus grandes stars seront passionnées par le rôle, comme Nicolas Cage et Tom Cruise, et nombre de réalisateurs crient leur envie de porter le super-héros à l'écran, de Quentin Tarantino à Nick Cassavetes en passant par Joss Whedon, le créateur de la série Buffy. En plus de dix ans, le projet d'adaptation sera passé entre de nombreuses mains et entre les murs de trois studios (Universal, la Fox et New Line) avant que Marvel Studios ne reprenne lui-même la main et que Jon Favreau ne soit choisi pour mettre en scène, pour de bon, Iron Man, avec Robert Downey Jr. dans le rôle-titre. |
Un super-héros pas comme les autres
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Stan Lee, le créateur du comic-book Iron Man, qui officie comme producteur exécutif de l'adaptation cinématographique, explique pourquoi il a créé ce super-héros atypique : "Ce qui m'a poussé à créer un personnage comme Iron Man, c'est que je voulais tenter quelque chose qui change du super-héros habituel. En 1963, il incarnait tout ce que les jeunes lecteurs de l'époque ne portaient pas dans leur coeur : c'était un industriel qui inventait des machines de guerre. Je me suis dit que j'allais m'arranger pour que les jeunes le trouvent attachant en faisant de lui un type intéressant, riche, élégant et séduisant. Mais j'ai aussi voulu qu'il ait un problème cardiaque afin de casser son côté "parfait" et de faire en sorte que les lecteurs s'inquiètent pour lui. L'accueil a été formidable et, parmi tous les personnages Marvel, Iron Man est celui qui a reçu le plus de courrier de fans de la part des lectrices. Les gens de tous les âges se sont reconnus dans le côté humain du personnage." |
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L'image
L'image offerte ici démontre les capacités du format Blu-Ray, mais propose une expérience visuelle somme toute assez commune la plupart du temps. Avant toute chose, le spectateur ne peut être que frappé par la justesse de l'échelle colorimétrique: elle suit l'évolution de l'intrigue, et oscille entre tons ternes (les quarante premières minutes dans le désert), où dominent des gris assez justes mais des noirs manquant d'ampleur et de profondeur, vers des colorations plus réalistes mais jamais sursaturées de la deuxième partie. La température se veut relativement chaude et les couleurs primaires se montrent justes et épanouies. Les extérieurs jour se montrent clairement à leur avantage, avec une définition et un piqué généralement cisellés et ce même si l'on notera des incohérences d'une séquence à l'autre (fluctations/variations de la mise au point, manque de netteté et de cristallinité). Le soleil californien s'y voit représenté de manière resplendissante, et la densité de l'image dépasse presque l'entendement, avec un rendu très juste et aux impacts visuels immanquables. On regrettera ces fluctuations passagères quia ssagissent la tenue du rendu, principalement lisibles sur le niveau des noirs et sur la clarté de certains arrière-plans. La dynamique vidéo explose sur les séquence intégrant des effets spéciaux visuels, comme ce sera le cas sur la découverte de la combinaison Mark III. L'intégration des CGI est physiquement très réussie et ne manque pas d'aplomb. Au grand final, le film de Jon Favreau jouit d'une belle densité et bénéficie d'un naturel très argentique, d'où une remontée sporadique du niveau de grain, de décelable à avancé selon les séquences. Les images se montrent nettes et détaillées, mais un sentiment d'incomplétude domine lors de la fin du visionnage: le pressage est certes optimal, la lisibilté très bonne et la profondeur de champ appréciable, mais l'image offerte ici manque parfois de précision et d'impact pour éblouir complètement. La patine est là pour le régal de nos rétines, à n'en point douter, mais nous posons quelques réserves quant à la réussite de ce pressage satisfaisant mais comme incomplet. A signaler: le manque de lisibilité frappant de certains plans du combat final, déjà observé en salles... . Dans l'ensemble, les images ne manquent aucunement de réalisme (accru sur certaines séquences) ni de présence et de profondeur.
Le Son
Nous avons décidé de chroniquer ce titre issu d’un studio et d’un éditeur qui n’a pas choisi d‘opter pour le codage DTS. Absence donc de tout format DTS-HD, High Resolution ou Master Audio, au profit du codage Dolby True HD, que nous ne pouvons toujours pas décoder en l’état. Nous nous contenterons donc de commenter les résultats d’écoute du mixage tel que présenté, c’est à dire en Dolby Digital standard, sous 448 Kbps, une fois redescendu de la matrice Dolby True HD.
Globalement, le design sonore ne manque aucunement d’envergure expressive, mais ne dispose pas d’une suffisante expressivité multicanaux. En effet, il faudra en convenir, l’essentiel du spectacle et de la scène sonore s’établit sur les enceintes frontales, voire sur l’enceinte centrale. La perspective stéréophonique se montre tantôt éloquente et expansive, mais trop peu à notre goût, et tantôpt sclérosée et peu expansive. La plupart du temps, les trois enceintes avant officient de manière simultanée sans réelle ampleur ni subtilité. Ceci est en partie du à la partition très rock-symphonique, qui se voit très moyennement représentée par le mixage (fidélité en retrait, expression orchestrale d’une triste banalité, balance stéréo anémiée…) qui ne propose rien d’autre qu’un bloc sonore issu de l’arc frontal sans réelle subtilité ni ambigüité. La bande-son du film navigue entre ces deux coordonnées : une absence presque avérée de subtilité cinématographique, et un manque d’ambigüité, c'est-à-dire une forme de renoncement formel, de retenue expressive, de refus de la maîtrise. Un commentaire très dur, certes, mais force est de constater que la bande-son de X-Men par exemple, proposée sur DVD et DTS Mi-débit depuis 2002 lui est dix fois supérieure sur tous les fronts. Le mixage de Iron Man navigue sans cesse entre inexpressivité et tentatives inabouties de convaincre, le tout proposé en « simple » Dolby Digital qui, de fait, réduit toute portée expressive et le porte peu vers les extrêmes. En ce sens, seul le bas du spectre sera exploré avec tact et profondeur, avec des pointes d’activité assez intenses par instants. Le haut du spectre se verra comprimé, quoiqu’il soit capable de définir des impacts saisissants et très localisés, en de trop rares occasions.
L’activité multicanaux se montre donc limitée et ténue. Il conviendra d’attendre les instants les plus agressifs de la dramaturgie pour pouvoir profiter d’une dynamique convaincante et d’une sensation d’épaisseur texturelle plus convaincante. La scène arrière se montre d’une rare inexpressivité, et ne bénéficie pas d’une extension de la réponse en fréquence réussie. Les effets et autres bruitages ne s’y montrent guère agressifs, et tout au plus, ils évoquent un rendu Dolby Surround dans leur texture fréquentielle. Rien de marquant, outre une dynamique parfois élevée et destructrice. L’ensemble de la bande-son semble avoir été réduite, au point de ne pouvoir faire saillir de réelles ambiances sur la scène arrière. Néanmoins, la bande-son demeure stable et aiguisée, mais pêche à définir son centre de gravité multicanaux. L’activité se montre donc guère à son avantage et même les dialogues peinent à s’exprimer et à remonter dans la bande-son de manière soyeuse et définie. Sourds et presque sous-intégrés, ils sont à des années lumière de ce que propose une bande-son DTS-HD sur des mixages lumineux comme celui de Kingdom of Heaven pour ne citer que lui.
La cohérence entre les voies frontales se voit également compromise par les faiblesses expressives du codec Dolby Digital, qui ne peut faire dominer qu’un seul canal à la fois. Y manque l’ampleur et le souffle expressif du codec DTS. Nuls doutes qu’une écoute en Dolby True HD rehausse le niveau notamment pour ce qui est de la réponse en fréquence, mais sur ce titre, impossible d’optimiser le mixage artistique de départ, bien trop timide sur l’ensemble du film, et timoré dans son approche, exception faite de quelques séquences comme celle de l’évasion de la grotte, à n’en point douter la séquence sonore la plus réussie du film, qui repose sur l’exploitation d’un gigantesque bloc de graves et de sous-graves et d’un très beau multiplexage de sons et bruitages divers.
Au grand final, on retiendra de cette bande-son un son manquant de clarté et d’énergie, souvent assourdi et asséché, bien loin de son propre potentiel et de celui du film. Pour des motifs artistiques et techniques (le codage Dolby Digital que beaucoup écouteront en l’état et non pas sous son extension True HD), cette bande-son peine à s’exprimer et représente en ce sens une déception assez sensible.
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Interactivité |
Une interactivité désormais standardisée chez l'éditeur, répartie sur deux disques. Tous les suppléments sont présentés en HD 1080p (superbe qualité d'imagedans l'ensemble). Menus en HD, très bien conçus, sonorisés en Dolby Diital 2.0. Animations soignées. A signaler: la plupart des suppélements est sous-titrée en Français.
Exclusivité Blu-Ray: BD-Live
DISQUE UN
- La salles des armures
- Fonction BD Live: Iron Man IQ
- Iron Man Invicible
- Scènes supprimées
DISQUE DEUX
- Je suis Iron Man: documentaire en 7 parties sur le tournage fort bien conçu et très complet.
- Effets visuels
- Bout d'essai de Robert Downey Jr.
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Le processus de l'acteur
- Galerie Photos et concept arts
- Bande annonces (4 versions différentes mais assez semblables au final) présentées en 1080p et en Dolby Digital 5.1 relativement expressif (on pouvait en attendre bien plus).
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1080p |
DOLBY TRUE HD |
(Master Audio 5.1) |
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Ce
test Blu-Ray est sponsorisé par notre partenaire zone
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