Max Payne est un flic déterminé à retrouver ceux qui ont brutalement assassiné sa famille et son partenaire. Obsédé par sa quête de vengeance, il laisse son enquête l'entrainer dans un voyage cauchemardesque dans les bas-fonds de l'underground new-yorkais. Tandis que le mystère s'épaissit, Max va devoir affronter de puissants ennemis mais aussi ses propres démons.
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Vidéo
: Que vaut l'image de ce Blu-Ray?
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Incontestablement sombre et démesurément noir, Max Payne impose son style délabré et déliquescent dans un transfert Blu-Ray de premier choix. La gamme des détails fins se montre à son avantage, mettant à profit une définition tracée au scalpel qui dispose d’un étonnant niveau de détail sur l’ensemble de la profondeur de champ. Le niveau des noirs, et c’était prévisible, affiche de très belles tenues, sombres et encrées, même si celles-ci ont parfois tendance à virer au gris sombre/foncé. Lors des meilleures séquences, le niveau des noirs se montrera aussi sombre que les barres cinémascope placées en haut et en bas de l’écran. Les rares scènes situées en plein jour (mais dans un atmosphère grisaillante) se montrent elles aussi réussies, avec une luminosité étudiée, filtrée, mais finalement naturelle sur les nuances de blanc et l’échelle de gris. La palette colorimétrique accentue le confort visuel ambiant en remplissant son office avec dextérité, qu’il s’agisse de teintes ajoutées à une atmosphère, ou bien l’éclairage vif des néons. Les effets spéciaux se montrent intégrés avec soin, et proposent une réelle patine visuelle, impressionnante en de trop rares occasions. Le niveau de détail s’y montre ad hoc au fur et à mesure de la progression de Max Payne dans les bas fonds. Une image au final satisfaisante, qui respire bon la haute définition, mais qui sait préserver une teneure argentique bien sentie (grain photochimique ambiant) au cœur d’un univers visuel très numérique. Une réussite jamais entachée par des défauts de compression ou autres soucis de fluidité. Détaillée et précise, concise et profonde, l’image du film demeure une expérience intéressante. Un bon point à sauver…
Audio
: Analyse artistique et technique de la bande-son
Passé la déception de ne voir que du DTS-HD High Resolution 5.1 (les autres zones bénéficient de Master Audio non compressé) plafonné à un débit audio-numérique fixe de 3 Mbps, le film se laisse savourer tant il propose une expérience singulière basée sur la créativité acoustique et le design sonore davantage que sur le placement des effets multicanaux. Bien présents, ces derniers se montrent presque secondaires, laissant apparaître une scène sonore plutôt frontale au grand final, mais qui dispose d’une assise diablement séductrice. En ce sens, l’arc frontal accuse une superbe dynamique et déploie des trésors de mobilité spatiale afin de suggérer un univers très travaillé, au plan près. Aidée en cela par un design sonore des plus inventifs (sons des armes, anthologiques pour la plupart), la scène sonore s’impose très rapidement comme une petite référence de dynamique et d’efficience. Agitée et sournoise, elle use des silences, puis des assourdissements (très nombreux) à l’aide du canal de renfort de graves qui s’en donne à cœur joie pour accomplir sa mission avec fracas et profondeur. L’espace acoustique demeure en permanence pregnant et profond, texturé avec tact, impactant comme il se doit aux moments opportuns. Les dialogues marquent par leur clarté expressive et leur hauteur, très centrés et très convaincants. Clairs, ils véhiculent voix offs et dialogues avec maestria parfois, et proposent une très belle conduite du récit, artistiquement et techniquement.
Les (trop) rares scènes de « shootout » jouissent pour leur part d’un excès de dynamique et d’une précision tracée au millimètre, qui créent des impacts soniques aux quatre coins cardinaux de l’installation. Sans réellement crouler sous une pluie torrentielle d’effets arrières, ils se montrent perforants et dantesques dans leur restitution de la matière projetée, avec une mention très spéciale aux coups de feu détonants d’un fusil à pompe ou même d’un simple revolver. Lors de ces brefs instants, la dynamique grimpe de trois bons crans et la créativité acoustique se déploie sur tous les canaux, avec des effets de ralentis sonores quasi-indescriptibles qui maintiennent une propreté caractéristique du son numérique, associée à une dynamique de tous les diables. Des crescendos ahurissants parfois, qui finissent en apothéose acoustique. De la matière sonore à revendre pour cette piste DTS-HD High Resolution (donc avec pertes…), qui subjugue bien souvent par sa capacité à étendre le domaine du possible, acoustiquement parlant. Les diffuseurs semblent alors comparables à des instruments utilisés à leur plein potentiel, principalement sur la façade avant, mais avec un très agréable renfort sur l’arrière ; Cette scène arrière se montrera tout de même décevante sur l’intégralité du mixage… Loin de porter la bande-son, elle se contente d’étendre certains axes acoustiques chroniques en prolongeant une fuite sonore très brève, ou en amplifiant la sensation de volume. Ambiophoniquement pas mémorable, mais absolument saisissant sur le terrain de la créativité déchaînée, mais qui préserve une matière réaliste et palpable. Voici une bande-son 5.1 à côté de laquelle il ne faudrait pas passer, ne fut-ce que pour le plaisir de la découverte du sound design…
Interactivité
Classique, à l'image du menu de l'écran d'accueil, tout droit de l'univers graphique d'un DVD, elle propose:
- Commentaire audio très réussi de John Moore
- Le documentaire: "Picture" (HD, 30 minutes)
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Animated Comic (HD) intéressante proposition de graphic novel, en HD et en DTS 5.1
- Les bandes-annonces
- Quelques scènes coupées
Nos Notes du
Disque
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