 Mia est une fillette d'à peine dix ans. Alertée par un pressentiment, elle décide de quitter son village natal quelque part en Amérique du Sud pour partir à la recherche de son père. Ce dernier travaille sur un chantier gigantesque visant à transformer une forêt tropicale en luxueuse résidence hôtelière. La route est longue pour retrouver son papa. Mia doit franchir une lointaine montagne, entourée d'une forêt énigmatique et peuplée d'êtres mystérieux. Au coeur de ce monde de légende, la fillette découvre un arbre hors du commun et se confronte aux véritables forces de la nature. Une expérience extraordinaire...
|
Jacques-Rémy Girerd a eu des difficultés pour boucler le financement du film. L'aide financière de Luc Besson et d'Europacorp a permis d'amener de nouveaux partenaires. Puis Celluloid Dreams et un coproducteur asiatique se sont joint au projet. De plus, 10% du film a été réalisé à Turin en Italie dans le studio Enarmonia.
|
|
Le réalisateur explique qu'il a fallu six ans de travail sur Mia et le Migou : "Six années au total. Deux ans pour l'écriture qui, (...), va jusqu'au montage de l'animatique en noir et blanc. Trois ans de production lourde et le reste pour les finitions et préparer la sortie du film. Un film de cette nature nécessite de réaliser plusieurs centaines de milliers de dessins, tous faits à la main. C'est la raison pour laquelle il faut réunir des cohortes de bras et passer beaucoup de temps.Malgré la bonne volonté et l'appui de l'ordinateur, impossible d'aller plus vite."
|
|
Après La Prophétie des grenouilles, Jacques-Rémy Girerd traite à nouveau l'écologie dans Mia et le Migou. "Si l'on s'intéresse aux êtres vivants, il ne peut en être autrement. Au fond, l'écologie c'est aller chercher les atomes de sincérité au plus profond du vivant. La planète a besoin qu'on s'ajuste sur cette longueur d'onde. Que chacun puisse ressentir la présence des migous !", explique le réalisateur.
|
|
Depuis 1984, Serge Besset, professeur de musique et manager du groupe vocal Evasion, signe les musiques des films de Jacques-Rémy Girerd. Un quart de siècle qui leur permet de collaborer dans la plus parfaite osmose :"Plus besoin de beaucoup de mots entre nous. Je sais ce qu'il désire et ce qu'il n'aime pas. Jacques-Rémy Jacques-Rémy aime le hautbois, les musiques rythmiques et si je devais caractériser les partitions de ses films, je dirais qu'elles traduisent la notion d'espace, d'où le choix de musiques assez larges". La musique originale de Mia et le Migou a été enregistrée à Sofia par l'orchestre national de Bulgarie sous la direction de Deyan Pavlov.
|
|
Le prénom de l'héroïne, Mia, n'a pas été choisi par hasard. Jacques-Rémy Girerd, réalisateur de Mia et le Migou, dévoile les dessous de ce prénom."J'aime depuis très longtemps ce prénom. En fait quand j'avais seize ou dix-sept ans, j'ai rencontré une jeune suédoise qui s'appelait Mia. (...) Elle était très belle et m'a aidé à réviser mes cours d'anglais pour préparer le bac. Je ne l'ai jamais revue mais son image est restée gravée dans ma tête ainsi que son prénom. Lorsque j'ai cherché le prénom de la petite héroïne de mon film, j'ai repensé à cette histoire et ce prénom m'a paru tout choisi. Très court, très belle sonorité, très féminin. En plus il est compréhensible par tout le monde sur la planète, en Asie, en Europe, en Amérique, dans les pays du nord, ceux du sud...".
|
|
Même si la forme est enfantine, Mia et le Migou n'est pas exclusivement destiné aux enfants. Le fond du film fait référence à des problèmes que les adultes connaissent bien : la cupidité et la destruction de la forêt amazonienne.
|
|
Mia et le Migou n'est pas seulement un film d'animation. C'est également, chez Milan, un album illustré, un livre documentaire, un roman pour petits et grands et un livre de coloriage. C'est aussi une bande-originale, dont le générique de fin est interprété par Olivia Ruiz et Mickey 3D. C'est enfin une exposition de 20 planches couleur destinée au grand public et visible dans les cinémas, bibliothèques, etc. Et si tout ceci ne vous suffit pas, retrouvez une aventure inédite de Mia dans le "J'aime lire" (Bayard) de décembre 2008 !
|
|
| De nombreux comédiens français ont prêté leurs voix aux personnages deMia et le Migou. Parmi eux, Dany Boon, Pierre Richard, Yolande Moreau,Laurent Gamelon, Jean-Pierre Coffe ou encore Miou-Miou. |
|
|
Vidéo
: Que vaut l'image de ce Blu-Ray?
 |
Une œuvre issue de l'animation se montre toujours perforante sur le support Blu-Ray qui apprécie grandement cet étalage de colorimétrie onctueuse et cette précision des traits. Victoire à nouveau ici, avec une qualité d'image qui allie finesse et justesse, tout en proposant des résultats dithyrambiques pour des images jubilatoires et très colorées, proposées d'après un transfert 1.77 et encodé via le codec AVC. La définition, pierre de touche de ce transfert, atteint des sommets et dispose d'un très large espace colorimétrique pour s'exprimer pleinement. Les couleurs primaires explosent littéralement, et la luminosité illumine la pièce de visionnage. Nous confessons même avoir pris plus de plaisir à regarder ce film qu'à découvrir Wall-E... La richesse et la plénitude des rouges a de quoi laisser sur le carreau, et en dépit d'une animation plus simple que celle proposée par les Studio Pixar, Mia et le Migou propose une expérience visuelle enchanteresse que le format Bu-Ray sublime de part en part. Les contrastes s'y montrent d'une précision clinique, et pour des dessins dessinés à la main, en suivant le geste de l'artiste, les images se montrent chaudes et humaines, profilées avec une superbe délicatesse. Tous les superlatifs sont convoqués au final pour évoquer une image de démonstration, largement plus attractive que les traits froids et acides de Wall-E. Ceci n'engageant que nous... Aucun défaut à signaler pour une plénitude visuelle de tous les instants. Une fluidité superbe (moins que chez Pixar tout de même!) pour un piqué d'image très cinéma, sans la moindre fluctuation. Une sublime réussite, fluide, acérée, dantesque de précision, qui ne pourra que ravir les amateurs d'animation. 10/10 sans conteste.
Audio
: Analyse artistique et technique de la bande-son
France Télévisions a choisi le codec DTS-HD Master Audio sur tous ses titres, e l'on ne s'en plaindra pas... loin de là. Avec un débit très généreux (que nous n'avons pu mesurer) et du haut de ses 24 Bit de définition sonore, la bande-son du film respire en chaque instant et dispose d'une transparence acoustique sans commune mesure. L'équilibre tonal y est superbe, absolument sidérant, et le naturel qui s'en dégage force réellement l'admiration. La réponse en fréquence s'y montre d'une très grande précision et réagit à chaque sollicitation opportune pour suggérer un paysage acoustique naturel, fluide et très enlevé, d'un extrême à l'autre du spectre. En particulier, nous avons grandement apprécie la fluidité cristalline de la gamme haute du spectre audible, qui dispose d'aigus d'une précision hallucinante (n'ayons pas peur des mots) tout en maintenant un degré d'intelligibilité qui frise la perfection. L'alliance d'un mixage vertueux et d'un codec respectueux donne des résultats bluffant et en tout points enthousiasmant. Sur le terrain multicanaux, la scène sonore se montre réactive et libre, fraîche et détaillée, avec un très beau piqué audio notamment lisible dans la clarté souveraine des dialogues et de la voie centrale, une merveille d'intégration et de lisibilité acoustique. La scène arrière dispose d'une très belle assise stéréophonique et circonscrit un très large espace acoustique, en proposant une extension bienvenue. Avec du poids et de la présence, cette scène arrière est largement plus cohérente et plus tactile, plus présente aussi que sur Wall-E où elle brillait par son inexistence. Ici, dès le départ, le ton est donné: la scène sonore s'établit aux quatre coins de l'installation, et la finesse des détails est la même entre la l'arc avant/frontal et les arrières/latérales. La générosité du mixage se lit en chaque situation, où les voix se détachent merveilleusement bien du reste de la scène sonore, et proposent un degré de réalisme qui distribue régulièrement des frissons. La franchise de l'assise stéréophonique est elle aussi de mise, avec un très joli équilibre tonal, et la description d'un paysage sonore naturel et toujours réaliste, plein et entier. Globalement le design sonore se montre très simple, mais n'oublie jamais de se mettre au service de la création d'un univers réel et patent.
Une épatante symphonie domine la scène sonore, qui se voit intégrée de manière élégante, et habitée par une myriade de sons et de sonorités qui n'hésitent pas à se déplacer sur tous les canaux avec une facilité déconcertante, et un sens de l'harmonie qui laisse sur place. C'est en ce sens que le codec DTS-HD Master Audio se montre extrêmement présent et à l'aise: il restitue toute la finesse de la bande-son avec un surcroît de définition acoustique, et distribue le volume avec équité et présence lors des moments opportuns. Capable d'une très grosse dynamique (l'éboulement, les hélicoptères...), il sait également allier finesse et harmonie pour proposer des sentiments acoustiques touchants. En mettant en scène tous les éléments actifs du mixage, le codec transpose le son originel du studio de mixage (magnifique prise de son) vers votre installation domestique, sans la moindre compression. Aucun compromis, aucune recalibration, aucune déperdition de l'énergie acoustique, qui se voit ainsi présentée intacte et vierge de toute personnalisation. Et devant un tel équilibre spectral, une telle réponse en fréquence, on en reste, bien souvent, bouche bée.
Interactivité
Le Blu-Ray MIA ET LE MIGOU prend toute sa dimension avec un bonus en plus : la lecture interactive. Cette option unique au Blu-Ray permet de découvrir pendant le visionnage du film, en bas de l'écran, des éléments qui expliquent la génèse du film : une animatique en noir et blanc, des décors peints à la gouache, le travail de recherche des personnages, l'ajout des effets spéciaux plan par plan, des simulations 3D, des planches de personnages, etc. le tout commenté de façon passionnante par le réalisateur.
- Making-of de 26 sur la réalisation du film
Après 6 ans de travail, « Mia et le Migou » des studios Folimage à Valence sort en salles puis en DVD. Pendant la fabrication du film, la caméra de France 3 Rhônes-Alpes Auvergne s est glissée dans les ateliers de cette structure artisanale qui est aujourd hui devenue l un des studios d animation les plus prestigieux d Europe.
- Reportage sur Jacques-Rémy Girerd et le studio Folimage (24 ) : « Jacques-Rémy Girerd, fabriquant de rêves »
- La bande-annonce
- Une partie rom avec des dessins à colorier
- 3 jeux : réalise toi-même une animation, devine qui rejette le moins de carbone et découvre où vivent les animaux
Nos Notes du
Disque
|
Test conduit
par Cornwall (Stéphane Roger)
