
|
Le Mexique est en proie à une vague d'enlèvements sans précédent. Face au danger, certaines familles aisées engagent des gardes du corps pour assurer la protection rapprochée de leurs enfants.
C'est dans ce contexte lourd de menaces que débarque à Mexico l'ancien agent de la CIA John Creasy. Appelé par son vieil ami Rayburn, ce dernier se voit proposer un job inattendu : bodyguard de la petite Pita Ramos, fille de l'industriel Samuel Ramos.
La fillette, précoce, pleine de curiosité et de vitalité, insupporte John par ses questions personnelles. Pourtant, au fil des jours, Pita parvient à percer ses défenses. Après bien des années, celui-ci retrouve le goût de vivre.
C'est alors que Pita est kidnappée. Bien que grièvement blessé, Creasy se lance à la poursuite des ravisseurs. Inflexible, il remonte la piste, se jurant de retrouver sa protégée.
DOSSIER DE PRESSE
|
|
Ce film est adapté du roman L'Homme de feu d' A. J. Quinnell. A.J. Quinnell est le nom de plume d'un écrivain dont l'identité n'a jamais été révélée. Son héros, l'agent de la CIA John Creasy, apparaît également dans les ouvrages The Perfect kill, The Blue ring et Message from hell. |
|
C'est en 1980 que Arnon Milchan, fondateur et propriétaire de Regency Enterprises, acheta les droits du roman d' A. J. Quinnell et proposa à Tony Scott de le porter à l'écran. En dépit de son enthousiasme, ce dernier ne put donner suite et décida peu de temps après de tourner son premier grand succès, Top gun.
Au début du nouveau millénaire, le producteur Lucas Foster s'associa avec Regency pour développer une nouvelle version de Man on fire. Le scénariste Brian Helgeland rédigea un nouveau script, et en 2003, le cinéaste donna son accord pour réaliser le film. |
|
L'action des premières moutures de Brian Helgeland se déroulait, comme dans le roman de A. J. Quinnell, en Italie. Mais le producteur Lucas Foster et Tony Scott avaient deux objections majeures à cet égard : la Mafia est un sujet éculé et les enlèvements ont pratiquement cessé en Italie depuis l'instauration de nouvelles lois. Les recherches s'orientèrent alors vers le Brésil, le Guatemala et finalement le Mexique, où les kidnappings restent monnaie courante. |
|
Avant les prises de vues, Dakota Fanning perfectionna pendant plusieurs mois ses talents de nageuse. Elle prit également des leçons d'espagnol et des cours de piano, tout en fréquentant assidûment ses futurs "parents", Marc Anthony et Radha Mitchell, pour former avec eux une famille parfaitement crédible.
De son côté, Denzel Washington s'entraîna à évoluer, penser et réagir à la manière d'un garde du corps sous la tutelle du conseiller technique et expert en protection rapprochée Don Rosche. |
|
Christopher Walken était initialement pressenti pour interpréter l'avocat marron Jordan Kalfus. Mais à sa demande, Tony Scott lui confia le rôle de Rayburn, le vieil ami de John Creasy.
L'acteur s'explique : "J'avais dit à Tony que je voulais changer d'emploi et que j'en avais ma claque de jouer les méchants !" Et Scott de s'en féliciter : "Chris arriverait à rendre excitante la lecture de l'annuaire. Il a enrichi Rayburn de quantité de nuances". |
|
Pour conférer à Man on fire l'ambiance oppressante et l'impression réaliste souhaitées, l'équipe travailla principalement en décors naturels. Tourner à Mexico posa quantité de problèmes pratiques. Il fallut faire circuler chaque jour dans les rues étroites et encombrées de la ville plus de cinquante véhicules transportant acteurs, techniciens et matériel. En outre, les grèves générales sont un risque quasi permanent et la bureaucratie est d'une extrême lourdeur, chacun des 17 arrondissements de Mexico constituant un fief en soi. |
Vidéo
: Que vaut l'image de ce Blu-Ray ?
 |
10/10 sans concessions. L'image de Man on Fire constitue une réussite éblouissante, de tous les instants. Le sepctacle se voit sublimé par une gestion très fine du grain, et un sentiment argentique cmme nous n'en avons pas vu souvent vient compléter cette édition indispensable, et qui permet de redécouvrir totalement ce film très réussi de Tony Scott. La photographie de John Cameron, extrêmement composée, et le style filmique du cinéaste de Domino, pourtant très difficile à encoder, passent l'étape du report avec un brio hors norme. Impossible de suspecter d'aussi bons résultats avant d'avoir introduit la galette dans la platine Blu-Ray. Les images du film accusent une finesse hors norme, et transpirent de vérité en chaque instant. Le piqué de l'image, bien souvent démoniaque, propose un niveau de détail ahurissant (n'ayons pas peur des mots et des superlatifs) et offre un relief saisissant à chaque plan. La richesse de la gamme colorimétrique se montre à l'avenant, avec une température colorimétrique très chaude, qui inonde l'image de détails charpentés et colorés avec soin. Chaque étape du filmage semble visible et animé de vie: mouvements d'appareils, cadrages, mise au point, étalonnage numérique... Tout ici frise la perfection, et l'on reste pantois devant une telle maîtrise et face à une telle finesse. Richement texturée, l'image se montre fluide et possède de très sérieux atouts: le niveau des noirs, irréprochable, et l'étendue de l'échelle des gris, tout comme les tons de chair, certes filtrés, mais épatants de vérité, à la saturation jamais trop exagérée. Fraîche, fidèle au master et sans concessions aucunes, voici là une image de démonstration, parfait véhicule pour transmettre le style avide et visuel du cinéaste. Un sans faute, marquant et tout simplement épatant.
Audio
: Analyse artistique et technique de la bande-son
Si elle peine à s'accaparer les bénéfices de la scène arrière, au final très ténue, la bande-son du film constitue une réussite de plus dans la carrière du cinéaste. Préparée avec force et vigueur, elle porte la marque de Tony Scott, et inonde certaines scènes d'effets audio-visiogènes en tout genre (ralentis acoustiques, ambiances pétrifiées, brutales accélérations...) typiques de son style parfois difficile à apprécier pour qui le découvre. En ce sens, la scène sonore se montre très large, et dispose d'un arc frontal en béton armé, solide, stable, mobile expansif... Une stéréophonie particulièrement réactive anime la scène frontale, et dispatche une énergie créatrice qui appartient avant tout au design acoustique. Constamment sollicités les deux exrêmes du spectre brillent littéralement: sans réégalisation qui affecterait le rendu et la fluidité du haut du spectre, chaque registre se montre à son avantage, perforant et délié, clair et approfondi par le mixage, et ce en permanence. Par là même, le codage DTS-HD Master Audio trouve beaucoup de matière à explorer, offrant à la scène acoustique de la texture et de l'aplomb, bien plus que ce que proposait la piste Dolby Digital 5.1 du DVD zone 2, voire la piste DTS 5.1 du DVD zone 1 que nous possédons toujours. En revanche, la scène arrière, certes patente et belle et bien présente, se montre au final plutôt anecdotique. Elle renforce l'ampleur suggérée en de maintes occasions, et peut faire acte de bravoure (l'enlèvement), mais globalement, elle se montre plutôt en retrait, le film ne se reposant pas sur son extension en permanence. Toutefois, elle possède suffisament d'aplomb et de vigueur pour faire exister et donner dcorps aux sollicitations du mixage. Les multiples accélérations acoustiques (effet difficile à décrire au travers de mots) qui émaillent le film le poussent vers l'avant, et mettent en évidence l'exigence d'un mixage très créatif qui n'hésite pas à recourir à des substances acoustiques abstraites, maltratées, déformées, distordues, afin d'amplifier le domaine du mal et de graver une ambiance glauque et délétère au coeur du film. Violente et éruptive, la bande-son est traitée telle la violence que suggère le film: on ne sera pas surpris de découvrir des effets chocs (coups de feu), secs, rapides et brefs, puis d'autres "loops" qui laissent planer une ambiance particulière et singulière.
L'ampleur multicanale est superbement présente parfois, avec une scène sonore très large et très réactive, aux multiples aspérités 5.1. Dynamique et réponse en fréquence se montrent fidèles à la source et atteignent de très belles valeurs. Furibonde, la dynamique notamment représente un excellent exemple de ce que l'on peut obtenir à l'aide du son numérique.
Quelques mots sur le montage son s'imposent: celui-ci agit par cumul successif, par création de nappes sonores très riches, et par l'accumulation exponentielle d'éléments sonores empilés les uns sur les autres. D'où cette richesse quasi-organique des sons, ce sentiment de puissance expressive et d'épaisseur texturelle, que le codage DTS-HD met parfaitement en valeur, en respectant le poids de tous ces éléments, en ne brisant pas l'élan architectural qui est à l'aune du design et du montage son. La piste DTS-HD Master Audio 5.1 possède de la vigueur et une très agréable clarté: piqué et détaillé, le son proposé se veut robuste et fidèle, jusque dans la partition de Harry Gregson Williams, très bien reproduite, avec sun superbe étal symphonique sur certaines séquences, aux basses riches et expressives. Sans constituer pour autant un monument du genre, cette bande-son possède de l'énergie et de la vigueur, et repose sur une porteuse numérique de choix, le codec DTS-HD Master Audio, qui permet de résoudre tous les soucis de clarté et d'intelligibilité présents sur DVD. Le codec assume sans mal sa propension lossless, et libère une grande énergie, tout en mettant en scène avec précision toute la créativité du mixage présent sur le master studio.
A savourer avant tout en VO, la VF, pourtant Master Audio elle aussi (une première chez la Fox), ne possède pas toutes les subtilités de mixage de la VO, et fait disparaître une bonne partie de la teneur expressive de la dite VO. La dynamique y est presque identique, et les améliorations du codec audio lossless sont de la partie, avec toutefois une teneur plus étroite.
Suppléments
Très complète, l'interactivité propose des segments indisponibles sur l'édition zone A. Plus riche et convaincante, elle accompagne superbement le film.
- Commentaires audio de Tony Scott
- Making of passionnant (01:12:00) organisé en chapitres, et qui détaille chaque aspect de la production (16/9, DD 2.0, SD). Un travail produit par Charles de Lauzirika, célèbre depuis des années pour ses suppléments de haute tenue, il propose des images du tournage mais également des anecdotes sur toutes les étapes de la production. Tout le monde y a la parole, et l'expérience se montre riche en termes de contenu. A signaler que ce document était inédit sur DVD.
- Scènes coupées (15 dont certaines fort réussies)
- Bande-annonce
Nos Notes du
Disque
|