Les exploits quotidiens et méconnus d'un groupe de scientifiques, chasseurs de tornades du Midwest aux Etats-Unis. Jo Harding, qui a vu son père emporté par une tornade quand elle était enfant, sillonne inlassablement les routes du Midwest à la tête d'une petite équipe de météorologues, aventuriers et casse-cou, unis autour d'un même objectif : observer les tornades sur leur terrain d'élection.
Twister est le premier projet qui ait échu dans les mains de Jan de Bont après que celui-ci eut abandonné la pré-production de Godzilla, sur laquelle il avait planché pendant plus de six mois.
Jan de Bont a tenu à rendre hommage au réalisateur Stanley Kubrick en incluant quelques images de Shining pendant la séquence du drive-in, ainsi qu'en donnant le nom et le prénom du cinéaste à deux personnages secondaires du film.
Pendant le tournage de la scène où le camion traverse le champ de maïs, la porte de l'engin a violemment heurté la tête de Helen Hunt, lui assignant une très légère blessure.
Twister fut nommé aux Oscars 1997 dans les catégories Meilleurs effets spéciaux et Meilleur son, au profit respectivement d'Independence Day et du Patient anglais. En revanche, l'une de ses deux nominations aux terribles Razzie Award s'est confirmé concernant le Pire scénario de l'année.
Le film Twister fut le premier film à connaître une exploitation commerciale en format DVD.
Le son des tornades a été recréé à partir d'un enregistrement de gémissements de chameaux, qui a ensuite été ralenti.
Afin de créer les fortes bourrasques de vent, les techniciens ont parfois eu recours à des moteurs de Boeing 707.
Vidéo
: Que vaut l'image de ce DVD ?
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Pour un film datant de 1996, force est d reconnaître les mérites de cet encodage HD 1080p à l’aide du codec vidéo VC-1. Certes, l’image demeure la plupart du temps douce et peu accrocheuse (les premières séquences semblent tout droit sorties du DVD…), mais dans on entièreté, les images du film bénéficient d’une profondeur accrue et séduisent également par une définition suffisamment piqué&e pour que l’on se rende compte immédiatement qu’il s’agit de haute définition. Et en ce sens, les habituels indicateurs se montrent performants, sans toutefois se révéler excessifs : les contrastes sont joliment texturés, découpant les scènes obscures non sans doigté, et la luminosité affiche une très belle tenue, principalement sur les extérieurs jours et les plans filmés à la space-cam. Globalement, l’image se montre fidèle à la source, laissant parfois apparaître un léger voile argentique, mais aussi un peu de bruit vidéo qui transpire, mettant en évidence l’âge du film. La finesse est tout de même de mise, et c’est avec un grand plaisir que nous avons constaté l’excellente stabilité de l’image, très loin en effet de notre souvenir du laserdisc NTSC publié en 1996. De l’aplomb, de la rigueur, des textures, des détails visibles comme jamais auparavant, des effets visuels et spéciaux intégrés avec soin, et surtout, surtout, une dynamique vidéo de très bon aloi caractérisent ce transfert impeccable, là où on pouvait l’attendre un peu léger et peu engageant. La définition se montre solide en de très nombreuses circonstances, donnant aux multiples situations de prise de vue un élan jusque là inédit. L’encodage VC-1 réalise un (presque) sans faute, et profite d’une bonne gestion du bitrate pour délivrer des images fidèles à la source, éclatantes de vitalité, vives et acérées pour la plupart. On notera toutefois la rudesse de certains effets visuels peu inspirés (la célèbre vache volante…) aux textures complètement dépassées (aplats…). Difficile d’imaginer meilleure présentation, mais le meilleur est à venir…
Audio
: Analyse artistique et technique de la bande-son
... et quelle vitalité acoustique ! Pour mémoire, nous avons personnellement découvert les joies et les surprises du son multicanal chez soi, en 1996, à l’aide du LMaserdisc NTSC AC3 (Dolby Digital) THX de ce même film. Constituant en son temps une démonstration absolue des vertus du codec AC3, il a très longtemps tourné dans de multiples échoppes, ainsi que dans notre salon. Nommée aux oscars, la bande-son 5.1 du film a toujours marqué les esprits, représentant une forme quasi-absolue de réussite technique, et une merveille de montage son. Jan de Bont lui-même, dans le documentaire présenté dans les suppléments, loue les qualités de cette bande-son qui, selon lui, tient encore aujourd’hui très bien la route. Et il ne se trompe pas. Loin de là. Richard King (Master and Commander, la Guerre des Mondes…) a notamment réalisé le montage son de cette bande-son dantesque, à l’efficacité maximale, qui pousse la performance acoustique jusque vers le délire. Dès la séquence d’ouverture, la bande-son pose sa matrice sonore : une exploitation rigoureuse et permanente de TOUS les canaux disponibles, avec un exergue (très…trop ?) approfondi sur la façade arrière, qui se montre anthologique eu égard de sa présence presque outrancière et de l’ouverture qu’elle propose. Ici, la piste DTS-HD Master Audio 5.1 préserve toutes les qualités du mixage originel, et le présente sans la moindre compression destructrice qui fut une plaie pour les précédentes éditions, qui soufraient d’une affaiblissement notable du réalisme et de la profondeur acoustique. Toutefois, l’enregistrement des sons se montre aujourd’hui daté, et l’ensemble ne propose pas le même rayonnement qu’un enregistrement réalisé sous 24 Bit. Et cela s’entend tout de même. Notable en particulier, la profondeur du signal et la fidélité de certaines fréquences, qui semblent limitées et peu texturées. Cela n’engage en rien les qualités dithyrambiques de ce mixage qui ravage tout sur son passage, proposant une perspective sonore follement dérangée, comme rarement il est possible d’en expérimenter. La piste DTS-HD Master Audio en augmente sensiblement la résolution et s’autorise une présence inédite entre les diffuseurs, optimisant les phases et ne traitant plus les enceintes comme de modestes « points focaux », mais comme des centres émetteurs capables de couvrir une zone audible sur plus de 200°. Il en ressort une présence magnifiée et une texture plus complète, plus large, pour un sentiment ambiophonique largement plus accompli et intègre. La charge acoustique semble décuplée et la scène sonore récupère une aura, une « épaisseur texturelle » qui donne régulièrement le vertige. Chaque séquence de tempête est une occasion de pousser le vice plus loin encore, avec des sonorités distinctes d’une tornade à une autre. Traités en absolue égalité en terme de rendu et de puissance sonore, chaque canal joue un rôle primordial dans la création de l’espace acoustique, et il arrivera, comme presque jamais depuis, de voir ses enceintes arrières délivrer un message ravageur, presque supérieur à ce qui audible sur la scène frontale. Le tout sans brouhaha prévisible, mais avec force et subtilité, la réponse en fréquence étant naturellement un allié de poids. Un festival de bas-médium et de basses envahit dès lors l’espace arrière, qui pousse les murs et accuse une flexibilité sonore de chaque instant.
L’humeur multicanaux apparaît de manière dantesque : l’exécution de figures acoustiques n’a presque jamais été égalé : tournoiements intempestifs, attaques franches par l’arrière, déplacements acoustiques de l’avant vers l’arrière, remplissement de l’espace sonore etc… Tout y passe avec une véhémence et un pouvoir de conviction qui font de ce mixage un maître étalon pour qui souhaite vivifier son système de reproduction, voire vérifier les bonnes connections entre ses enceintes. La dynamique atteindrait presque des sommets si elle n’était pas un peu limitée par l’âge de l’enregistrement. Avec sa musique omniprésente, qui se voit employée de manière cumulative avec les informations d’ambiance ou les effets, le nirvana sonore est atteint lors des attaques finales, qui répercutent au cœur de l’auditorium d’écoute (votre salon) chaque détail qui voltige dans la pièce, élément par élément, chacun possédant sa propre intégrité sonore et sa propre direction dans l’espace 5.1. Difficile de transcrire à l’aide des mots les sensations et les mouvements incessants que propose cette bande-son-expérience. Actif comme jamais, on peut réellement évoquer un paysage sonore protéiforme, sans cesse actualisé (un exemple parmi tant d’autres : la séquence du drive-in)
Quelques bémols toutefois : la prise de son des dialogues manque souvent de teneur, chahutant ADR et prise de son directe. Les dialogues sonnent assez creux dans leur ensemble, et ne bénéficient pas de la même dynamique ni de la même définition que le reste. Mais u grand final, on ne put être qu’ébloui par l’intégration de tous ces plans sonores au cœur d’un même univers sonore, et on ne pourra que s’extasier devant la profondeur des arrière-plans (bruits de tonnerre audible au loin sur l’arrière en stéréophonie totale…), et devant l’étagement très savant de ce qui est proposé. Perspective et directionnalité accrues, profondeur et amplitude, étagement et accomplissement caractérisent au mieux les prouesses proposées ici. Trois ans après l’implantation du format DTS dans les salles de cinéma sortit Twister. Pour l’avoir vu en projection deux fois, et pour l’avoir dégusté en Laserdisc des années durant, cette présentation Blu-Ray, image et son, constitue à n’en point douter une expérience nouvelle et maximale.
Certains parmi vous ont vu leur matériel évoluer avec ce titre. Aussi, la redécouverte sera totale, et permettra même de déceler les nouveaux élans qu’aura pris votre matériel au fil des années. Selon nous, la bande-son semble maintenant moins directive, mais très largement plus précise qu’en 1996, où nous utilisions des enceintes arrières riquiqui, certainement pas pleine bande, qui avaient l’avantage de bien focaliser le son et de le « faire sortir » d’un espace unique et très localisé, mais sans saveur particulière, sans immersion acoustique aussi poussée. Aujourd’hui, l’ensemble rappelle quelques mémorables souvenirs (nous connaissons la bande-son à l’effet près, d’une enceinte à une autre) et permet également de constater le chemin quia été parcouru depuis 13 ans. Sans constituer pour autant une "autre expérience", avec de bien meilleurs atouts (la bande-son est toujours la même, et l'on aurait même pu en exiger encore plus lorsque l'on connaît les capacités du codec DTS-HD Master Audio...), force est de reconnaître que l'on ne peut être que surpris du résultat final sur cette édition Blu-Ray. Diapason d’Argent.
Suppléments
- Commentaire audio du cinéaste
- "My scenes"
- Documentaire original de 13 minutes, essentiellement promotionnel.
- Documentaire
de 8 minutes trop bref et schématique.
- Nouveau documentaire de 30 minutes signé Laurent Bouzereau, passionnant et très accompli.
- Doumentaire sur les tornades (45 minutes)
issu de la chaînes History.
Nos Notes du
Disque
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