
"2010", de Peter Hyams, 1984, Odyssey 2

"2010", de Peter Hyams, 1984, Odyssey 2
IMAGE
Warner nous offre ce grand film de science-fiction d’après une copie en état correct, mais n’a pris la peine de remasteriser l’ensemble du métrage. Le résultat demeure chatoyant et des plus efficace, et permet de redécouvrir les cadres et les lumières, superbes, de Peter Hyams dans d’excellentes conditions. Cinéaste, chef opérateur, scénariste et producteur, Hyams compose également ses plans avec une minutie presque Kubrickienne (no pun intended…ndlr). Ses plans sont pénétrés par de puissants axes visuels, donnant à voir des lumières tour à tour réelles et irréelles (séquences spatiales). Avec une gamme colorimétrique très ample, aux tons primaires explosifs et aux teintes très saturées, remplie de détails d’un plan à un autre (les multiples boutons qu’actionnent les spationautes), le film se voit présenté dans des conditions fort convenables, avec un excellent piqué d’image. L’image très eighties se comporte de manière très élégante la plupart du temps, mais cédera vite aux « effets purée de pois » en de très nombreuses occasions, qui accusent une granularité très, trop marquée. Argentique en diable, l’image propose également de superbes effets visuels, qui n’ont pas si vieilli que cela. Le visionnage se fait dans de très bonnes conditions, pour peu que l’on soit pas trop exigeant. Le codec VC-1 vacillera seulement lors de certains fondus enchaînes , ou lors de certains plans spatiaux, où des zones grises apparaissent, voire des effets de posterisation. L’ensemble demeure tout de même sous contrôle, et c’est avec délectation que certaines séquences se voient grandies par ce passage réussi, quoi qu’il en soit, vers la Haute Définition (séquences sur terre, tournée en (très) longues focales).
SON
Pas d’optionla DTS sur cette édition, mais une piste Anglaise Dolby True HD 5.1 qui constitue une agréable surprise, représentant au mieux l’univers acoustique du film qui, en son temps, avait fait grande impression. Aujourd’hui, il en subsiste une dynamique parfois impressionnante, et ce recours au procédé de « gamme dynamique » (passage d’un son faible à un déferlement de décibels en une seconde) demeure toujours aussi réussi. Les dialogues, exception faite de la première séquence, se montrnt ad hoc et tiennent une place importante dans la narration. Celle-ci ne se soumet pas exclusivement aux mots parlés, mais se développe également sur le mode sonore. Un sound design très réussi habille le film. Innovant et d’une belle modernité, il ressort avec conviction au coeur de cette piste lossless qui, sans faire de vagues excessives, parvient à en maintenir la teneur, et ce même si nous n’avons noté aucune différence réelle entre la piste True HD et la piste Dolby Digital standard… comme c’est si souvent le cas chez l’éditeur. Le registre grave se montre soutenu, et l’activité arrière ne manque aucunement d’aplomb dans la restitution acoustique des ambiances au coeur du vaisseau. Parfois étriquée, l’activité arrière n’en est pas moins inefficace, et saura ouvrir le champ sonore avec précision parfois, sans créativité notable toutefois. Les sons demeurent clairs et profitent d’une gamme de fréquence large et confortable, convenablement répartie sur l’échelle du spectre, en tenant compte des limitations de l’époque. Le sentiment d’ambiophonie oscille de restreint à épanoui sur certaines séquences. Pour une oeuvre de 1984, cette piste son réalise un petit miracle, en lui octroyant une bonne dose de dynamique et équilibre sonore tout à fait recommandable.
INTERACTIVITE
– Une unique featurette de 9 minutes plutôt bien concçue, en fait un documentaire d’époque narré par Arthur C. Clarke.
– Bande-annonce originelle, en Dolby Digital 2.0, 4/3 et 480p.
Notes du disque :
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Dolby True HD 5.1 | |
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