SYNOPSIS
« PINA » est un film pour Pina Bausch, de son ami Wim Wenders. C’est un film dansé en 3D, porté par l’Ensemble du Tanztheater Wuppertal et l’art singulier de sa chorégraphe disparue à l’été 2009. Ses images nous convient à un voyage au cœur d’une nouvelle dimension, d’abord sur la scène de ce légendaire Ensemble, puis hors du théâtre, avec les danseurs, dans la ville de Wuppertal et ses environs – cet endroit dont Pina Bausch a fait son port d’attache durant 35 ans et où elle a puisé sa force créatrice.
DOSSIER DE PRESSE
Pina, non content d’être un des premiers films européen en 3D, se veut le « premier film d’auteur en 3D ». Il a donc fallu apprivoiser cette technologie inconnue, ce que raconte le producteur Gian-Piero Ringel : « Avec PINA, nous explorons un terrain totalement vierge, que ce soit du point de vue technique ou du point de vue du genre. Trouver des experts pour la conception technique et la réalisation a déjà été une gageure, car ils sont très peu nombreux (…) Nombreux sont les réalisateurs qui hésitent encore à travailler en 3D, parce qu’il n’y a pas encore de précédents qui aient rencontré le succès. Nous voulions être des pionniers de cet élargissement du langage cinématographique à la troisième dimension »
Octobre 2009, des chorégraphies sur scène de l’artiste (sur des oeuvres musicales célèbres comme Le Sacre du printemps de Stravinski) ont été filmées en public à la fin de la tournée mondiale de la troupe. La 3D et le direct posant de grandes difficultés (il n’était pas possible d’interrompre les prises à la demande), la préparation en amont dut être intensive.
Lors de la deuxième période de tournage, mi-avril 2010, l’équipe a filmé « Kontakthof », une des pièces de jeunesse de Pina Bausch, cette fois sans public. Wenders a filmé ce classique dans trois différentes distributions conçues par Pina Bausch l’une avec les danseurs habituels de la chorégraphe, une autre avec des hommes et des femmes de 65 ans et plus, et la troisième avec des adolescents. Ça n’est qu’après que la production a quitté l’espace limité du théâtre : les solides danseuses et danseurs ont été mis en scène dans des lieux publics, dans des paysages industriels, dans les grands espaces naturels du Bergisches Land et dans le monorail suspendu de Wuppertal. Sur le plan technique, ce deuxième tournage a été rendu possible grâce à un système de steadycam compact en 3D conçu spécialement pour le film.
La réalisation de Pina a nécessité le savoir d’un expert en 3D, le stéréographe Alain Derobe, qui a mis au point un système spécial de caméras 3D montées sur grues. Car pour rendre la profondeur de l’espace, il était indispensable de rester près des danseurs et de les suivre : « Normalement, pour un film de danse, on placerait les caméras devant la scène, loin de ce qui s’y déroule », dit Alain Derobe. « Pour Pina, nous avons mis les caméras au milieu des danseurs. La caméra doit littéralement danser avec eux. C’est pourquoi tous les membres de l’équipe ont dû se familiariser avec les chorégraphies. Chacun devait savoir exactement vers où les danseurs allaient se diriger, afin que la caméra puisse les suivre ».
Le stéréographe Alain Derobe a été secondé par le superviseur 3D Francois Garnier, qui voit lui aussi dans la danse-théâtre en 3D un véritable défi : « Nous ne pouvons pas interrompre un danseur par un découpage trop rapide, il faut donc tourner des plans sensiblement plus longs. Le défi consiste donc à rester toujours le plus près possible avec la caméra, bien que le danseur ou la danseuse se déplace ». Malgré les difficultés, Garnier est convaincu par l’utilisation de la 3D : « Comme la danse est par essence un mouvement dans l’espace, il n’y pas de meilleur procédé que la technologie 3D pour la représenter. La 3D offre plus d’espace, plus d’action, plus de mouvement. L’impression de sensation physique est bien plus fort que toute réflexion intellectuelle. Avec la 3D, le cinéma atteint un niveau supérieur ».
CODEC VIDEO: AVC
1080p
FORMAT: 1.77:1 16/9
France Télévision Distributions, disponibilité: 21 septembre 2011
Pour sa seconde incursion dans le monde du Blu-Ray 3D, l’éditeur Français n’a à nouveau pas fait les choses à moitié. Pour rentrer dans le vif du sujet, le rendu stéréoscopique se montre totalement séduisant sur le terrain technique, et n’esquinte aucunement les parti-pris de tournage de Wenders et de son stéréographe. L’image accuse une finesse extrêmement appréciable, et se montre à la fois fine, lisible, et détaillée. Loin de toute forme standardisée d’effets « pop », dépourvue d’excroissances ou de sorties d’écran, les images du film jouissent pourtant d’une réelle profondeur, comme jamais il n’aura été possible d’en observer auparavant. Ainsi, l’espace scénique se voit possédé par l’image, délimité de manière tridimensionnelle, et offrant au champs de vision ce sentiment de prolongation qui réalise, ici, des merveilles. Certains gros plans, particulièrement expressifs, offrent des visions inédites de corps en mouvement, le tout avec harmonie et béatitude, élongation et naturel. Les contrastes se montrent idéaux, ainsi que le rendu des couleurs, aucunement lavé par la technologie 3D. Le généreux bitrate se permet ainsi de traiter une image exigeante aux petits oignons. Distance et coordonnées spatiales respirent dans le cadre, et chaque plan constitue une occasion d’exercer ses yeux à la perception en profondeur. Une nouvelle expérience en somme, mais qui ne conviendra pas à tous les spectateurs en raison de choix esthétiques certes porteurs, mais loin des effets jaillissants et autres surprises visuelles. Harmonie et accomplissement président dans chaque cadre, et cette mouture 3D du film permet également d’apprécier le savant montage, sans heurts et bévues, qui se pose lui aussi en flux véhiculatoire d’idée visuelles nouvelles. Les déplacements des danseurs, lors de certaines prises, prennent ainsi une dimension éthérée, et ce sera ce sentiment de naturel absolu que l’on retiendra de ce pressage et des visions du cinéaste, qui récupère ici ses amples mouvements d’appareils et son sens de l’espace de manière renouvelée, mise à jour, et, bizarrement, presque adoucie.
A signaler: la présence d’une invitation à porter ses lunettes, en entame, elle aussi présentée en 3D (excroissante). Sauf erreur de notre part, sur un Blu-Ray commercial, la chose est inédite.
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DTS-HD Master Audio 5.1: Allemand (piste unique), sous-titres Français.
24 Bit, 48 Khz
OFFSET: aucun
Si elle ne réalise aucun exploit à proprement parler, l’unique piste son Allemande (sous-titrée Français), propose une perspective sonore riche et travaillée, apte à capter les mouvements des danseurs sur scène, et à affiner son sens de la perception acoustique des multiples scènes mises en image. Intimes ou plus larges, ces scènes proposent une vision sonore assez frontale, mais qui se voit rehaussée par une réponse en fréquence fidèle et détaillée, qui laisse réellement respirer toutes les zones du spectre audible, jusque dans le sous-grave. Tempérée, calme mais aussi plus bouillonnante et expressive au gré des évènements, la piste son fidélise le rendu, que le codec DTS-HD Master Audio perfectionne encore, en lui retirant tout sentiment de compression et d’affaiblissement, et en rendant évident et patent la gamme dynamique de ces spectacles, qui oscillent de calmes à plus ‘lâchés’. Sans pour autant se mettre en phase totalement avec la 3D, le mixage proposé ici, fidèle çà celui proposé en salles, assure un rendu fiable, détaillé et pertinent, qui saura se répandre parfois sur l’arrière (lors des séquences situées près du métro aérien), mais de manière toutefois relative, pour approfondir davantage encore la sonorité ‘live’ et réaliste des oscillations et arabesques visuelles des danseurs de la troupe de Pina Bausch.
- Quelques scènes coupées (proposées en 3D)
- Bande-annonce (1080p et DTS 2.0)
- Un making-of passionnant, technique et surtout proposé intégralement en 3D (une première) 45 minutes durant. Le cinéaste prend la parole en voix-off, offrant une sorte de commentaire audio à ces segments de tournage, justifiant ses choix artistiques, et n’hésitant pas à évoquer les difficultés et les réussites inouïes du procédé 3D, qu’il affectionne tout particulièrement pour l’avoir maîtrisé. Une attention toute particulière est donnée au stéréographe et à tout l’aspect technique de ce tournage presque épique, disséqué ici avec le poids du recul, et une dose très sensible de sincérité. Un travail exemplaire, sur toute la ligne.
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